Des centaines de manifestants à Paris et Toulouse contre la visite de Netanyahu.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, estime qu'en cas d'attaque israélienne contre l’Iran, la région arabe serait soulagée car Téhéran, selon lui, n'y est pas populaire.
En cas d'attaque israélienne, "cinq minutes après, contrairement à ce qu'imaginent les sceptiques, je crois qu'un grand sentiment de soulagement étreindrait la région", a-t-il prétendu à l'hebdomadaire français Paris Match, paru mercredi.
Pour Netanyahu, "l'Iran n'est pas populaire dans le monde arabe, loin de là. Et certains régimes voisins, ainsi que leurs concitoyens, ont bien compris qu'un Iran nucléaire serait un danger pour eux, pas seulement pour Israël", qui détient le plus grand arsenal nucléaire dans la région.
S’agissant des sanctions internationales contre l'Iran, il estime qu’elles "sont fortes, pèsent indéniablement sur l'économie iranienne mais n'ont malheureusement pas retardé d'un pouce le programme nucléaire. Comment le sait-on ? Parce que le régime iranien organise des visites touristiques de ses centrifugeuses".
Interrogé au cours d'une conférence de presse commune mercredi avec le président François Hollande sur ses déclarations à Paris Match, Netanyahu a cependant déclaré qu'il souhaitait que "la crise avec l'Iran se résolve de façon pacifique".
"Ce que j'ai dit c'est que je pense que les pays de la région seraient très soulagés de savoir que l'Iran n'a pas l'arme nucléaire et il faut faire en sorte que les sanctions soient durcies pour les empêcher d'atteindre cet objectif", a-t-il ajouté.
Des centaines de manifestants à Paris et Toulouse contre Netanyahu
Entre-temps, plusieurs centaines de personnes ont manifesté à Paris et Toulouse pour protester contre la visite de Netanyahu en France.
A Paris, des centaines brandissaient des drapeaux palestiniens, ont manifesté contre l'accueil réservé au chef du gouvernement israélien.
"Netanyahu casse-toi, la Palestine n'est pas à toi", ont scandé les manifestants.
"Nous sommes tous des Palestiniens", ont-ils aussi crié, en réclamant, comme Françoise Dintinger, militante de l'organisation CAPJO-EuroPalestine, la fin du blocus de Gaza et de la colonisation.
Cependant, en bas des Champs-Elysées, une dizaine de drapeaux israéliens étaient visibles, ainsi que trois drapeaux de la Ligue de défense juive, un groupuscule qui revendique des agressions contre les militants pro-palestiniens et dont plusieurs partis de gauche ont demandé la dissolution.
A Toulouse (sud-ouest), une centaine de manifestants agitant des drapeaux palestiniens et du Front de Gauche ont protesté contre la politique israélienne.
Les manifestants scandaient: "Etat d'Israël état criminel, Hollande complice", "Sionistes racistes, c'est vous les terroristes" ou "il doit finir le temps des colonies, Israël hors de Palestine".