Le CNS répond aux récentes déclarations de la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton.
Le Conseil national syrien (CNS), groupe d’opposition soutenu par l’Occident, s'en est violemment pris vendredi aux Etats-Unis, qu'il accuse de vouloir le modeler à leur guise, à deux jours d'une réunion cruciale de l'opposition à Doha.
"Toute discussion visant à passer au-dessus du Conseil national ou à créer des instances le remplaçant est une tentative de nuire à la révolution syrienne en semant les germes de la division", estime le CNS dans un communiqué.
Discuter d'une refondation de l'opposition est également "le signe du manque de sérieux des forces censées soutenir le peuple syrien qui fait face au régime meurtrier", prétend le CNS, après les récentes déclarations de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton.
Considérant que le CNS ne pouvait "plus être considéré comme le dirigeant visible de l'opposition", Clinton a plaidé pour qu'il devienne "une partie d'une opposition élargie", en incluant "des gens à l'intérieur de la Syrie et d'autres".
Elle a estimé qu'une ample coalition de l'opposition avait "besoin d'une structure dirigeante vouée à représenter et à protéger tous les Syriens", une opposition "capable de parler à chaque segment et à chaque composante géographique de Syrie".
Jeudi, le CNS a annoncé pour la première fois avoir reçu des aides internationales d'un montant de 31 millions d'euros, détaillant leur provenance et leur utilisation.
Dans un communiqué, le CNS a indiqué avoir reçu depuis octobre 2011, 20,4 millions de dollars de la Libye,15 millions du Qatar et 5 millions des Emirats arabes unis.