"Je suis séduit par les réformes mises en place en Birmanie et encourage le gouvernement à poursuivre ses efforts", président de la Banque mondiale.
Plus de cent mille personnes ont été déplacées depuis les premières agressions des bouddhistes contre les musulmans en juin dans l'Etat Rakhine, dans l'ouest de la Birmanie, où les humanitaires estiment qu'il y a un "besoin urgent" de vivres, a indiqué vendredi le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).
"La dernière vague de troubles porte à 110.000 le nombre total de personnes déplacées par les violences intercommunautaires dans l'Etat de Rakhine depuis juin de cette année", a précisé un porte-parole du HCR, Adrian Edwards, lors d'un point de presse.
M. Edwards a par ailleurs expliqué que jusqu'à présent les autorités ne leur avaient pas permis d'aller dans toutes les zones touchées par les troubles qui ont commencé il y a deux semaines pour des soi-disant « raisons de sécurité ».
"Ces deux derniers jours, le personnel du HCR a conduit des visites inter-agences" dans plusieurs villages à l'est et au nord-est de la capitale de l'Etat Rakhine, Sittwe, a-t-il ajouté.
"Le personnel du HCR a (...) trouvé des groupes de personnes déplacées ayant un besoin urgent de vivres et d'abris", a affirmé le porte-parole, indiquant par ailleurs la police et l'armée étaient présentes dans tous les villages que l'agence onusienne avait visités.
Quelques familles ont indiqué aux humanitaires qu'elles avaient dû abandonner leurs enfants en fuyant, et beaucoup des enfants qui ont pu fuir sont mal nourris, selon le HCR.
Récompense de 80 millions de dollars aux autorités birmans
Paradoxalement, la Banque mondiale a accordé autorités birmans un don de 80 millions de dollars pour soutenir les soi-disant réformes du nouveau régime soutenu par les Etats-Unis.
"Je suis séduit par les réformes mises en place en Birmanie et encourage le gouvernement à poursuivre ses efforts", a déclaré le président de la Banque, le Sud-Coréen Jim Yong Kim, citant l'éducation, la santé, les infrastructures et le secteur privé comme les "besoins en développement les plus urgents".
