Les récits divergent encore sur les causes de la confrontation.
Des accrochages ont opposé dimanche deux milices dans le centre de la capitale libyenne, Tripoli, faisant au moins cinq blessés, selon une source médicale.
Cinq personnes ont été blessées par balles dans ces affrontements, a indiqué cette source du Centre médical de la Rue Zawiyah, ajoutant que les violences n'avaient pas fait de morts.
Des hommes armés ont bloqué les accès à la Rue Zawiyah, où les affrontements ont éclaté après minuit entre des habitants et une milice terrée dans un immeuble qui autrefois abritait les locaux des anciens services de renseignements, ont indiqué des habitants.
Les récits divergent encore sur les causes de la confrontation. La police et l’armée annonçaient dans l’après-midi que le but était de déloger la milice et son chef Mohamed el-Warfalli. Ce dernier est suspecté d’avoir armé la ville de Bani Walid dans le récent conflit qui l’opposait à l’armée. Nul ne sait pour le moment si lui et ses hommes ont été arrêtés ou s’il a réussi à fuir.
En tout cas, le ministère de l’Intérieur présente cette opération comme une victoire sur une milice illégale et l’armée, elle, affirme avoir tiré en l’air pour éviter l’effusion de sang. Le bilan humain n’est cependant pas encore tout à fait connu, même si une source médicale affirme qu'au moins cinq personnes auraient été blessées.
Des tirs à l'arme automatique ont retenti également dans l'après-midi, poussant les habitants à se mettre à l'abri, a constaté un journaliste de l'AFP, faisant état d'hommes armés occupant des positions stratégiques dans les rues.
Les forces de sécurité se sont par la suite déployées sur les lieux, selon un photographe de l'AFP qui a fait état de fumée s'élevant du vieux QG des services de renseignements.
Les violences nocturnes entre groupes armés ne sont pas inhabituelles à Tripoli, où les armes abondent depuis l’intervention étrangère qui a mis fin au régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
Le ministre de l'Intérieur sortant Fawzi Abdelali, cité par l'agene officielle LANA, a désavoué une des milices impliquées dans les violences.