Le bouddhisme, a révélé la face cachée de son "pacifisme prôné" surtout envers.. les musulmans!
Le gouvernement birman a promis lundi de trouver des solutions au plus vite pour les dizaines de milliers de déplacés qui ont fui les violences meurtrières des derniers mois dans l'ouest du pays entre bouddhistes et musulmans.
"La priorité du gouvernement pour le moment, c'est la réinstallation et la réhabilitation de ces victimes qui sont sans domicile, et le règlement du problème d'une façon réellement pacifique", sans distinction entre les deux camps, a déclaré à l'AFP le ministre des Affaires étrangères, Wunna Maung Lwin.
"Le gouvernement traite ce dossier avec beaucoup d'attention pour que ce type de violences ne se reproduise pas (...). Nous voulons la paix et la stabilité dans cette région", a-t-il ajouté, en marge d'un sommet réunissant dirigeants d'Asie et d'Europe.
Au total, plus de 110.000 personnes ont été déplacées par deux vagues d'affrontements entre bouddhistes de l'ethnie rakhine et musulmans de la minorité apatride des Rohingyas, en juin et en octobre dans l'Etat Rakhine. Au moins 180 personnes ont été tuées.
Les Nations unies ont déjà souligné que les camps de déplacés avaient dépassé les limites de leurs capacités notamment en terme de nourriture, d'abris et de soins.
Le pouvoir avait estimé la semaine dernière que les violences risquaient de conduire à des "actes terroristes armés", accusant sans les désigner "certaines organisations locales et internationales" ainsi que des "organisationspolitiques".
"Nous n'encourageons aucune forme d'implication ni aucune forme d'idées extrémistes pour régler le problème", a insisté lundi le chef de la diplomatie.
Plusieurs dirigeants ont exprimé leurs inquiétudes sur le sujet, notamment le chef de la diplomatie britannique William Hague, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso et le ministre indonésien des Affaires étrangères Marty Natalegawa.
Pour sa part, l'Egypte a convoqué l'ambassadeur de Birmanie au Caire pour faire part de sa "contrariété" et demander la fin des violences contre la minorité musulmane Rohingya, a annoncé lundi le ministère égyptien des Affaires étrangères.
"Le ministère a convoqué dimanche soir l'ambassadeur de Birmanie au Caire et lui a fait part d'un message urgent faisant état de la vive contrariété de l'Egypte après les nouveaux actes de violence contre les musulmans Rohingyas en Birmanie", selon un communiqué du ministère.
L'Egypte demande au gouvernement birman "de prendre des mesures immédiates pour mettre fin à ces actes de violence" et pour traduire en justice "les auteurs de ces actes criminels", ainsi que de traiter "la crise à la racine pour empêcher qu'elle se reproduise et de cesser les discriminations contre les musulmans".