"Israël" se félicite officiellement. Netanyahu risque de payer le prix de son soutien à Romney, selon les médias israéliens.
Le député de l'opposition travailliste Avihaï Braverman, a, en revanche, critiqué Netanyahu en l'accusant d'avoir "pendant trois ans commis l'erreur de soutenir la droite extrémiste républicaine (le parti de Mitt Romney) en vue de faire tomber Barack Obama".
La commentatrice de la radio militaire Ilil Shahar a également estimé que le Premier ministre risquait de payer le prix de son soutien à Mitt Romney en prévoyant que les pressions exercées par Barack Obama sur Israël ont "toutes chances de ne pas être modérées".
Le président réélu pourrait être tenté de "régler ses comptes" avec Benjamin Netanyahu, donné favori dans les sondages pour se succéder à lui même aux prochaines élections prévues le 22 janvier, a ajouté la commentatrice.
Barack Obama a nettement remporté mardi l'élection présidentielle américaine face au républicain Mitt Romney, décrochant à 51 ans un second mandat à la tête des Etats-Unis.
"Tout ceci est arrivé grâce à vous. Merci", a écrit le président mardi soir, annonçant sa victoire sur Twitter peu avant 22H15 à Chicago (04H15 GMT).
"Nous sommes tous ensemble. C'est comme ça que nous avons fait campagne et c'est ce que nous sommes", a-t-il ajouté.
Le premier président noir des Etats-Unis, porté au pouvoir il y a quatre ans sur des slogans d'"espoir" et de "changement", a réussi à convaincre ses compatriotes qu'il était le mieux placé pour les guider pour quatre années supplémentaires, malgré un bilan économique en demi-teinte.
Jamais, depuis les années 1930, un président des Etats-Unis n'avait été réélu avec un taux de chômage supérieur à 7,2%. Un seul démocrate, Bill Clinton, a enchaîné deux mandats pleins à la tête du pays depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Obama a enlevé largement assez d'Etats-clé pour réduire à néant les espoirs de Romney de le déloger de la Maison Blanche, dans une course qui s'est comme prévu résumée à un mano a mano dans les régions cruciales que les deux candidats arpentaient depuis des mois.
Dans un scrutin organisé au suffrage universel indirect, le vainqueur est celui qui remporte 270 voix de "grands électeurs" sur les 538 du collège électoral. Obama était assuré mercredi à 00H30 (5H30 GMT) d'en avoir gagné au moins 290.
Obama a remporté une écrasante majorité des Etats disputés dont le New Hampshire (nord-est), la Pennsylvanie (est), le Michigan (nord), le Colorado et le Nevada (ouest), le Wisconsin (nord) et surtout l'Ohio (nord), le "Graal", selon les estimations des télévisions américaines.
Obama déterminé et plus inspiré que jamais
Dans un discours enflammé de victoire, le président américain a assuré qu'il revenait à la Maison Blanche "plus déterminé et plus inspiré que jamais".
Obama a lancé: "Nous savons dans nos coeurs que pour les Etats-Unis d'Amérique, le meilleur est encore à venir".
"En dépit de toutes nos différences, la plupart d'entre nous partagent des espoirs pour l'avenir de l'Amérique", a encore proclamé le président des Etats-Unis devant des milliers de partisans en liesse qui criaient et l'applaudissaient à tout rompre et qui l'avaient accueilli par de bruyants "Four more years!" ("Quatre ans de plus").
"C'est là que nous devons aller. En avant!", a encore dit Obama, reprenant l'un de ses célèbres slogans de campagne.
"Malgré toutes les difficultés que nous avons traversées, malgré toutes les frustrations de Washington, je n'ai jamais eu plus d'espoirs pour l'Amérique", a lancé le président réélu.
"Je crois que nous pouvons nous saisir ensemble de cet avenir, parce que nous ne sommes pas aussi divisés que notre monde politique peut le laisser croire. Nous ne sommes pas aussi cyniques que ce que les grands pontes croient.
Nous sommes plus grands que la somme des ambitions personnelles", a conclu Obama, affirmant que ses concitoyens "viv(aient) dans la plus grande nation sur Terre".
"Israël" se félicite officiellement
Le vice-Premier ministre israélien Sylvan Shalom s'est félicité mercredi de la réélection de Barack Obama, en critiquant les médias et l'opposition qui prévoient des tensions en raison des sympathies prêtées au Premier ministre Benjamin Netanyahu en faveur de Mitt Romney.
"Toutes les administrations américaines sont en faveur d'Israël tant sur le plan politique, sécuritaire ou économique car nous avons des intérêts et des valeurs en commun. Barack Obama a été avec nous dans les moments les plus sensibles", a affirmé Shalom à la radio publique.
"Ceux qui affirment que cela va être dur et qu'il y aura une confrontation durant le deuxième mandat de Barack Obama se trompent", a ajouté Shalom.
Shalom a toutefois admis qu'il existait un "écart" entre les deux pays sur le "calendrier" concernant la manière dont devait être géré le dossier nucléaire iranien.
Le vice-ministre des Affaires étrangères Danny Ayalon cité par la radio militaire a pour sa part exprimé sa certitude que le "président Obama sera excellent pour Israël pendant son second mandat".
Netanyahu risque de payer le prix de son soutien à Romney
Le député de l'opposition travailliste Avihaï Braverman, a, en revanche, critiqué Netanyahu en l'accusant d'avoir "pendant trois ans commis l'erreur de soutenir la droite extrémiste républicaine (le parti de Mitt Romney) en vue de faire tomber Barack Obama".
La commentatrice de la radio militaire Ilil Shahar a également estimé que le Premier ministre risquait de payer le prix de son soutien à Mitt Romney en prévoyant que les pressions exercées par Barack Obama sur Israël ont "toutes chances de ne pas être modérées".
Le président réélu pourrait être tenté de "régler ses comptes" avec Benjamin Netanyahu, donné favori dans les sondages pour se succéder à lui même aux prochaines élections prévues le 22 janvier, a ajouté la commentatrice.