24-11-2024 01:38 PM Jerusalem Timing

Bahreïn: 31 militants chiites déchus de leur nationalité

Bahreïn: 31 militants chiites déchus de leur nationalité

Le ministère de l’Intérieur précise que sa décision avait été prise pour préserver la sécurité nationale..


Les autorités bahreïnies ont déchu de leur nationalité 31 activistes chiites, dont deux anciens députés, pour atteinte à la sûreté de l'Etat, a rapporté mercredi l'agence de presse officielle BNA.

Cette décision a été annoncée dans un communiqué du ministère de l'Intérieur, qui énumère les noms de 31 Bahreïnis déchus de leur nationalité, y compris les frères Jawad et Jalal Fairouz, deux ex-députés du principal groupe de l'opposition Al-Wefaq.

Les personnes concernées peuvent faire appel de cette mesure devant la justice, ajoute le communiqué sans plus de détails.

Parmi les personnes touchées par cette mesure figure aussi Ali Mashaima, fils d’Hassan Mashaima, chef du mouvement Haq, qui purge une peine de prison à vie pour complot contre la monarchie.

Certains vivent à l'étranger, selon des sources proches de l'opposition.

La plupart des Bahreïnis déchus de leur nationalité avaient été acquittés par un tribunal d'exception, mis en place l'an dernier pour juger les suspects d'atteinte à la sûreté de l'Etat lors de la contestation anti-gouvernementale, a indiqué l'ex-député Matar Matar, invitant dans un bref communiqué la communauté internationale à réagir à cette mesure.

Le ministère de l'Intérieur précise que sa décision avait été prise pour préserver la sécurité nationale et dans le respect de la Charte internationale des droits de l'Homme et du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, selon BNA.

Pour sa part, le Wefaq a souligné dans un communiqué son refus de la violence et condamné ces incidents s'ils ont eu lieu effectivement, quelle que soit la partie qui se tient derrière eux.

Sur le terrain, les forces armées du régime bahreïni ont  réprimé une marche de funérailles organisée pour le martyr Asia alMadeh dans la ville Jedfahes , située à l’ouest de la capitale Manama, provoquant de nombreux  blessés.

A Manama, une manifestation pacifique a eu lieu, bravant la décision du régime d’interdire toute protestation pacifique,  et dans laquelle les participants ont scandé des slogans contre la monarchie, exigeant la libération du président du centre pour les droits de l'homme, Nabil Rajab et le responsable de la surveillance Youssef alMohafazat.
Les forces du régime des alKhalifa se sont déployés alors dans la capitale et ont arrêté plusieurs manifestants.

Par ailleurs, le ministère de l'Intérieur a annoncé l’arrestation de  quatre citoyens soupçonnés d'être impliqué dans des attentats à la bombe prétendus par les autorités bahreïnies, survenues dans la capitale Manama.