L’accord a été signé à Doha et salué par les Etats-Unis et la France.
Quelques composantes de l'opposition syrienne se sont résignés aux pressions arabes et internationales en signant dans la nuit de dimanche à lundi à Doha un accord sur la constitution d'une "coalition nationale unifiée" visant à lutter contre le régime syrien.
L'accord a été signé par cheikh Ahmad Moaz Al-Khatib, qui venait d'être élu président de cette "Coalition nationale syrienne des forces de l'opposition et de la révolution", et Georges Sabra, chef du Conseil National Syrien (CNS).
La signature a eu lieu au cours d'une cérémonie officielle en présence notamment notamment du Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, cheikh Hamad ben Jassem Al Thani, du chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, et de représentants de pays arabes et occidentaux.
"Aujourd'hui, nous vous demandons de surmonter vos divergences, et nous tenterons pour notre part d'obtenir une reconnaissance" arabe et occidentale de la coalition en tant qu'"unique représentant légitime des Syriens", a dit ben Jassem dans un discours.
L'accord a été signé au terme de quatre jours d'épuisantes pressions, sous l'égide de la Ligue arabe et du Qatar, visant à convaincre les différentes formations de s'unifier.
Le CNS, qui craignait d'être marginalisé, a été soumis samedi à d'intenses pressions arabes et internationales pour l'amener à lever ses réserves.
Dans un discours, Georges Sabra, a appelé les Occidentaux à armer les rebelles.
"Nous n'avons pas seulement besoin d'argent et de pain, nous avons besoin d'armes pour nous défendre", a-t-il dit.
Félicitations de Washington et Paris
Les Etats-Unis ont félicité les groupes d'opposition pour cet accord et ont remercié le Qatar pour son soutien.
"Nous travaillerons avec la Coalition nationale pour faire en sorte que notre aide humanitaire et pacifique réponde aux besoins du peuple syrien", a déclaré le porte-parole adjoint du Département d'Etat Mark Toner dans un communiqué.
La France a pour sa part apporté son "plein soutien" à la "coalition nationale" des forces de l'opposition syrienne, a déclaré le chef de la diplomatie française Laurent Fabius qui a qualifié l'accord conclu entre les différentes composantes d'"étape majeure".