Le décret du président émirati, cheikh Khalifa ben Zayed Al Nahyan, prévoit des peines de prison pour "toute personne appelant à renverser le régime".
Les Emirats arabes unis ont adopté par décret une nouvelle législation en matière de cybercriminalité, prévoyant des peines de prison pour toute personne appelant sur internet à renverser le régime ou organiser des manifestations, rapporte mardi la presse.
Le décret du président émirati, cheikh Khalifa ben Zayed Al Nahyan, prévoit des peines de prison pour "toute personne appelant à renverser le régime", selon le quotidien Gulf News.
Toute personne reconnue coupable de "créer ou diriger des sites web portant atteinte à l'Etat, son président, ses dirigeants ou et ses institutions", est passible de trois ans au moins de prison, selon le quotidien The National.
En outre, toute personne "utilisant l'internet pour organiser ou appeler à des manifestations sans permission des autorités" sera condamnée à des peines de prison.
Des peines sont également prévues pour toute personne utilisant l'internet pour "porter atteinte aux religions monothéistes" et pour toute personne faisant l'apologie d'un groupe terroriste.
La fédération des Emirats arabes unis, l'un des pays les plus riches du monde, a arrêté depuis le printemps dernier une soixantaine d'islamistes dans le pays et déclaré avoir démantelé un groupe complotant contre la sécurité de l'Etat.