Selon lui, si les forces du 14 mars gagnent les législatives, elles éliront les trois chefs d’Etat.
Le chef des Forces Libanaises Samir Geagea a réitéré son refus d’accuser Israël ou l’organisation alQaida d’implication dans l’assassinat du chef du département des renseignements des forces sécuritaires Wissam elHassan. Selon lui, toute une liste d’assassinats ou de tentatives d’assassinat porte l’empreinte du Hezbollah ! « Comment expliquer alors que les quatre accusés dans l’assassinat de Rafic Hariri sont des cadres du Hezbollah ? De plus, celui qui a essayé d’assassiner Boutros HArb a laissé derrière lui des traces qui montrent son appartenance au Hezbollah. La partie qui a tenté de me liquider à Meerab est une partie professionnelle », a-t-il allégué dans une interview accordée au quotidien libanais assafir.
Refusant de prendre en considération la présence en force de multiples services de renseignements étrangers opérant au Liban, Geagea s’est interrogé : « Qui profite le plus de ces assassinats politiques ? Nous avons la réponse qui confirme notre position », a-t-il souligné.
Interrogé sur les raisons de son rejet de la piste israélienne ou de celle d’alQaida dans les assassinats, le chef des FL a répondu : «Israël n’a pas pu protéger ses collaborateurs au Liban, comment pourrait-il être derrière l’assassinat d’elHassan ? (…) Concernant alQaida, je ne pense pas qu’elle possède la capacité d’exécuter des opérations aussi compliquées au Liban. Je me demande qu’elle est l’opération qui a été exécutée par alQaida au Liban, nomme-moi une », a demandé Geagea au journaliste d’assafir.
Fustigeant comme de coutume le chef du courant patriotique libre le général Michel Aoun, Samir Geagea a prétendu que son adversaire politique a perdu sa popularité, se basant sur les résultats d’un sondage effectué récemment. « Informez sayed Hassan Nasrallah qu’Aoun n’est plus le premier leader chrétien », a-t-il ajouté.
Au sujet du chef du Parlement Nabih Berri, Samir Geagea a refusé d’admettre qu’il fait l’objet de menaces de mort, prétendant que Berri passe son temps à Ein Tineh par solidarité avec les forces du 14 mars ! Et d’ajouter : « Certainement si les forces du 14 mars gagnent les élections législatives prochaines, elles n’éliront pas Nabih Berri qui fait partie des forces du 8 mars. Mais si Berri décide de se rallier aux forces du 14 mars avant le scrutin, il sera réélu et ce sera le plus beau moment de ma vie », a-t-il estimé.
« En cas de notre victoire, il est évident que les chefs du Parlement et du gouvernement seront remplacés par d’autres… la seule solution au Liban passe par la démission du gouvernement et la formation d’un autre gouvernement neutre ».
Pour lui, rencontrer le chef du courant patriotique et des Maradas, Michel Aoun et Sleiman Frangiyeh, n’a aucune signification pour l’instant, accusant Frangiyeh de faire partie du groupe du meurtre dans le gouvernement.
S’exprimant sur les derniers événements à Saida, Geagea a dit s’opposer au port d’armes par les partisans d’Ahmad elAssir à Saida et réclamé de décréter la ville zone militaire. Il a appelé l’armée libanaise à frapper d’une main de fer tous ceux qui portent les armes quelle que soit leur appartenance politique.
Sur la Syrie, Geagea a reconnu avoir fait de mauvais calculs en prévoyant une chute imminente du président syrien Bachar el Assad, imputant la responsabilité à la position de certaines puissances mondiales. Toutefois, il a jugé « évident » le départ d’Assad.