Objectif annoncé de "colonne de fumée": "saper l’infrastructure de la résistance palestinienne".
Quatre Israéliens ont été tués jeudi matin par une roquette tirée sur les colonies israéliennes dont trois contre la colonie de Kiryat Malachi, tout près de la bande de Gaza.
"Trois personnes ont été tuées et deux autres blessées légèrement par un tir de roquette Grad contre un immeuble à Kyriat Malachi", au sud des territoires occupés, a déclaré le porte-parole de la police d’occupation israélienne Micky Rosenfeld.
La télévision israélienne a diffusé des images d'un appartement dévasté, au dernier étage d'un immeuble touché de plein fouet par un projectile.
Pour sa part, la dixième chaine de télévision israélienne, a rapporté que plus de 76 Israéliens ont été blessés par les tirs de roquettes palestiniennes.
Les brigades Ezzeddine AlQassam, le bras militaire du Hamas a revendiqué les tirs contre Kiryat Malachi, avant d’être confirmés de sources israéliennes. Les brigades Ezzeddine AlQassam ont revendiqué le lancement de 140 roquettes depuis mercredi contre le sud de l’entité sioniste.
L’état d’alerte a été déclenché dans toutes les territoires occupés situées autour de la bande de Gaza, de crainte d’un déluge de roquettes ou d’obus de mortier en provenance de la bande de Gaza.
Colonies du sud et Tel-Aviv dans la ligne de mire de la Résistance
La police d’occupation a en outre fait état de salves de roquettes de Gaza tombant sans discontinuer contre le sud de l’entité sioniste, notamment sur les colonies d'Ashdod, Ashkelon, Gan Yavné, Kyriat Gat et Beersheva, la capitale de Néguev, à 40 km du territoire palestinien, causant des dégâts matériels.
Pour sa part, la chaine AlMayadeen a rapporté que les Brigades d’AlQassam ont bombarde Tel Aviv avec un missile Fajr 5. A Dimona, un missile Fajr 3 s’est écrasé dans un terrain de la ville qui abrite le principal centre nucléaire israélien, selon des sources israéliennes.
Or, le porte-parole de l’armée d’occupation, Yoav Mordekhai, avait prétendu auparavant que les raids israéliens ont détruit un nombre important de roquettes de longue-portée (plus de 40 kilomètres) appartenant au Hamas et au Jihad islamique. « Il s’agit d’un coup extrêmement sévère porté aux capacités du Hamas à tirer des roquettes et à ses caches d’armes souterraines ».
Mordekhai poursuit que l’offensive « colonne de fumée » ou « Pilier de Défense » selon certaines traductions, a pour but de rétablir le calme au sud de l’entité sioniste, et de saper l’infrastructure militaire du Hamas et du Jihad ».
13 martyrs et une centaine de blessés dont 15 enfants blessés
Ces ripostes interviennent au deuxième jour de l’offensive militaire israélienne "Pilier de la Défense" contre Gaza, déclenchée avec l’assassinat mercredi d'Ahmad Jaabari, le chef des opérations militaires des brigades Ezzedine Al-Qassam, qui a promis une riposte massive.
Jeudi matin, cinq palestiniens dont trois nouveaux résistants des brigades AlQassam sont tombés en martyre suite à un raid israélien contre Khan Younès, au sud de Gaza.
Près de 13 Palestiniens dont deux enfants et une femme, sont tombés en martyrs et une centaine d’autres ont été blessés, dont 15 enfants et plusieurs femmes, depuis les agressions de mercredi.
Washington: « Israël » a le droit de se défendre
Dans les réactions internationales, l'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU Susan Rice a fermement soutenu l’agression israélienne contre Gaza, lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité mercredi soir à New York.
"Rien ne justifie la violence à laquelle ont recours le Hamas et d'autres organisations terroristes contre le peuple israélien", a estimé Rice, alors que des représentants de pays arabes ont appelé le Conseil de sécurité à condamner « Israël ».
"Israël, comme toute autre nation, a le droit de se défendre contre de telles attaques brutales", selon ses propres termes.
"Attaquer Israël quasi quotidiennement ne fait rien pour aider les Palestiniens à Gaza ni ne rapproche le peuple palestinien de son auto-détermination et de son indépendance", a encore indiqué Rice qui pourrait devenir la prochaine secrétaire d'Etat américaine.
L'Egypte et d'autres pays arabes avaient demandé cette réunion après une vingtaine de raids israéliens contre la bande de Gaza.
Obama parle à Netanyahu et Morsi
De son côté, le président américain Barack Obama a parlé mercredi au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et au président égyptien Mohamed Morsi et leur a signifié à tous deux la nécessité d'une "désescalade de la violence à Gaza", a annoncé la Maison Blanche.
Obama a comme prévu soutenu le droit d' « Israël » à se défendre contre les roquettes palestiniennes, a déclaré la présidence américaine dans un communiqué, après l’assassinat du dirigeant du Hamas Ahmad Jaabari.
Avec Morsi, Obama a "condamné les tirs de roquettes de Gaza contre Israël et a une nouvelle fois insisté sur le droit d'Israël à se défendre", de même source.
"Les deux dirigeants se sont mis d'accord sur la nécessité de travailler afin de parvenir à une désescalade de la situation aussi vite que possible", a rapporté la Maison Blanche.
L'Egypte rappelle son ambassadeur en « Israël »
S’agissant de la réaction égyptienne, Le Caire a dépêché son ministre de la santé à Gaza et annoncé mercredi soir avoir rappelé son ambassadeur en « Israël ».
De son côté, l’ambassadeur israélien en Egypte, Yaacoub Amitai a quitté mercredi soir l’aéroport du Caire après avoir reçu une lettre de protestation virulente de la part du ministère égyptien des Affaires Etrangères.
Le président Mohammed Morsi a par ailleurs demandé au secrétaire général de la Ligue arabe d'organiser une réunion d'urgence en raison de la situation dans la Bande de Gaza, a précisé le porte-parole du gouvernement égyptien Yasser Ali dans un communiqué. Il a également exigé un cessez-le-feu immédiat entre « Israël » et le Hamas.
Mercredi, les Frères musulmans au pouvoir en Egypte ont appelé à "une réponse arabe et internationale rapide pour arrêter le massacre du peuple palestinien assiégé dans la Bande de Gaza".
Iran : "Terrorisme organisé"
Pour l'Iran, un des principaux soutiens à la résistance palestinienne, l’agression contre Gaza est du "terrorisme organisé", dénonçant le "silence des organisations internationales".
"Malheureusement le massacre de Palestiniens innocents et sans défense est devenu une procédure de routine adoptée par le régime sioniste", a affirmé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast.
Hezbollah: une tentative désespérée de briser la résistance
De son côté, le Hezbollah a assuré que « l’agression contre Gaza est une nouvelle tentative désespérée de briser la volonté de la résistance ».
« Le Hezbollah a en outre appelé Ligue arabe, les pays arabes, et l’OCI à assumer leur responsabilité en mettant fin au génocide du peuple palestinien à Gaza ».