Elle prône une frappe contre l’Iran, contrairement au directeur déchu pour une soi-disant relation extra-conjugale, David Petraeus.
La candidate à la succession de David Petraeus à la tête de la CIA, Jane Harman est la favorite de l’Aipac, le lobby américain pro israélien.
Membre du Congrès américain, son nom a été proposé par le parti démocrate, après l’évincement de Petraeus pour un scandale lié à une relation extra conjugale.
Scandale d’espionnage pour Israël : travestir la justice américaine
Or le nom de Mme Harman est également étroitement lié à un scandale d'espionnage pour Israël qui a éclaté en 2005.
Selon l’édition CounterPunch , Elle s’était engagée auprès d’un agent israélien d'intervenir auprès du Département américain de la Justice, afin de réduire la charge de deux hauts-responsables de l'AIPAC accusés d'espionnage. En échange, le lobby israélien se devait de soutenir sa requête à la présidence de la commission des renseignements à la Chambre des représentants, où elle était déjà membre.
Les deux responsables de l’Aipac avaient été mis en examen pour avoir obtenu illégalement des documents classifiés de l'Iran et les avoir fait fuir en Israël. Ils les ont également livrés à l'éminent journaliste du Washington Post Glenn Kessler.
Malgré les protestations considérables et les appels à une enquête du ministère de la Justice, Harman a échappé à des poursuites. L'enquête complète attendue sur cette puissante démocrate du sud de la Californie n'a jamais eu lieu, et ses actions subversives ont été occultées.
Selon le journaliste d’investigation Jeff Stein, quoiqu’ayant tenu promesse, elle n’a pu accéder à la présidence de la commission requise. Ce qui lui a valu des excuses de l’Aipac.
Tout en étant le deuxième plus riche membre du Congrès, vu qu’elle est la veuve du propriétaire du magazine Newsweek, le milliardaire Sidney Harman, elle est l'un des principaux bénéficiaires des dons de partisans d'Israël à Washington.
Pour les organisations américaines juives pro israéliennes, elle est sans aucun
doute « la pro-israélienne inconditionnelle », comme se plait à la qualifier le Jewish Forward, et « la bien-aimée du lobby pro-israélien» selon les termes de l'Agence télégraphique juive (JTA).
Pour un va-t’en guerre contre l’Iran
Harman, qui prend souvent la parole lors des événements organisés par l’AIPAC, est largement connue pour son intense plaidoyer pour Israël et surtout pour les guerres au Moyen-Orient au nom de celui-ci.
Elle a soutenu l'attaque contre l'Irak et insiste maintenant pour prôner que l'Iran constitue une menace pour les Américains, malgré, selon le journal le fait que l’invasion de l’Irak se soit transformée en débâcle tragique, inutile et désastreusement coûteuse.
« Comme il s’est avéré que l'Irak ne possédait aucune arme de destruction massive tel qu’on le clamait, les revendications actuelles contre l'Iran sont toutes aussi dénuées de tout fondement », constate le CounterPunch.
« A l’instar de l'AIPAC, encouragée par les médias défectueux, Harman défend la prétendue nécessité des États-Unis de s'attaquer à ce qu'elle prétend être le développement par l'Iran d'armes nucléaires, malgré le fait que les agences américaines de renseignement continuent de trouver que l'Iran n’en développe pas et omet aussi de mentionner qu'Israël dispose d'un stock d'armes nucléaires » ajoute le journal américain.
Un parcours armée-sécurité-intelligence époustouflant
Dans ses neuf mandats au Congrès, Harman a mis l'accent sur la sécurité et les affaires militaires et signifié à toutes les majeures commissions de sécurité: six ans sur les services armés, huit ans sur l'intelligence, et quatre sur la sécurité intérieure.
Elle a démissionné du Congrès en 20011, pour prendre la tête du Washington DC Woodrow Wilson Center, qui est répertorié comme le 16eme plus puissant think-tank dans le monde.
Selon le journal, tandis que l'ancien vice-directeur de la CIA et l’actuel directeur par intérim Michael J. Morell semble être le favori pour la tête de la CIA, Harman et d'autres sont signalés à être encore dans la course.
En outre, Morell pourrait s'avérer un choix temporaire pour éviter une défaillance de la direction tandis que le directeur à long terme est choisi, soupçonne CounterPunch.