On déplore l’inaction des pays arabes, un facteur qui a favorisé l’attaque sioniste.
« Plomb durci » mué en « Colonne de fumée ». L’offensive israélienne menée contre la bande de Gaza depuis mercredi est le prolongement de celle perpétrée en 2008-2009.
Alors que la première bataille avait pour objectif israélien déclaré de stopper les tirs de roquettes palestiniennes sur les colonies du sud de Gaza, celle-ci a été déclenchée pour empêcher la résistance palestinienne de poursuivre son armement. Preuve de plus que l’objectif de 2008 n’a pas été atteint jusqu’ici.
Evidemment, la situation d’aujourd’hui est beaucoup plus compliquée pour les Israéliens, choqués par le recours de la résistance palestinienne à des roquettes sophistiquées qui ont atteint pour la première fois Tel Aviv, et qui continuent de s’abattre jour et nuit sur les colonies, imposant de nouvelles règles du jeu, en faveur de la résistance.
Côté palestinien, la riposte rapide et foudroyante au raid israélien qui a visé un dirigeant du Hamas constitue un message clair au gouvernement israélien, et selon lequel il est désormais interdit de faire couler le sang palestinien sans payer cher de telles attaques.
Interrogé par le site d’information d’almanar, le responsable du Hamas au Liban Ali Baraké a expliqué que Benjamin Netanyahu, le premier ministre israélien, voudrait réaliser des exploits à l’approche du scrutin électoral en janvier prochain, profitant de la situation arabe instable. «Netanyahu croyait que Gaza était le maillon le plus faible de la chaine des pays de résistance, et il était prêt à déclencher une guerre dans le Golan occupé et peut-être aussi au Liban, mais il a été choqué par la riposte imminente et dure de la résistance palestinienne », a-t-il dit.
Toutefois, des analystes et des observateurs informés sur la situation politique israélienne confirment que Netanyahu ne souffre pas d’une crise de popularité, et en conséquent, l’offensive sur Gaza ne vise aucunement à améliorer son statut électoral.
« C’est l’opinion publique israélienne qui fait pression depuis un certain temps sur son gouvernement, exigeant une solution aux tirs de roquettes permanents sur eux », avance le chroniqueur des affaires israéliennes de la télévision Almanar Hassan Hijazi.
Hijazi révèle que ces derniers mois, la presse sioniste s’évertuait à stigmatiser la détérioration de la force de dissuasion de l’armée, suite à l’acquisition par la résistance palestinienne de nouveaux types de roquettes iraniennes plus sophistiquées.
D’après lui, ces deux facteurs ont poussé Netanyahu ainsi que Barak à vouloir changer les règles du jeu avec Gaza et aux frontières, profitant de plusieurs facteurs externes dont le feu vert américain après les élections, l’instabilité qui règne dans certains pays arabes, mais aussi la conviction israélienne de l’inaction arabe en cas d’attaque contre la Bande de Gaza.
Effectivement, une fois la politique de liquidation mise en exécution, l’Egypte s’est contentée de convoquer son ambassadeur en Israël. Une position du gouvernement de l’après printemps arabe qui n’ajoute en rien à celle du raïs déchu Hosni Moubarak.
De même, le Qatar s’est adressé à la Communauté internationale lui demandant de punir Israël. Signe supplémentaire que les pays golfiques ont renoncé à la cause palestinienne, l’abandonnant au bon vouloir de la Communauté internationale.