L"UE demande à Hamas d’arrêter, et Pékin le demande à Israël. Lavrov fustige la réaction disproportionnée de l’entité sioniste
A peine une semaine depuis le début de l'agression israélienne contre la bande de Gaza, les appels arabes et internationaux se poursuivent toujours, certains appelant à arrêter l'offensive d'une part, d'autres à l'arrêt des missiles de le résistance.
Le Qatar appele à un cessez-le-feu et.. rejette l'idée d'aider la résistance palestinienne à s'armer
Depuis Doha, à Qatar, le Premier ministre qatari et ministre des Affaires étrangères, cheikh hamad ben Jassem alThani et son homologue italien Mario Monti ont appelé lors d'une conférence de presse conjointe à la conclusion d'une trêve et à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
Cheikh Hamad a insisté sur «la levée du blocus imposé à Gaza, qui est une honte (...)», ajoutant qu'il y avait « 1,7 million de prisonniers à Gaza et c'est ce qui mène au terrorisme et à l'extrémisme», en référence à l'enclave palestinienne pauvre et surpeuplée contrôlée par le Hamas.
«Ce qui se produit à Gaza est inacceptable. Nous sommes pour un retour au calme, mais il faut que la trêve (..) soit respectée par les deux bords et qu'aucune partie ne puisse continuer à assassiner des personnalités ou engager des batailles secondaires», a -t-il poursuivi.
Cheikh Hamad a refusé d'armer la bande de Gaza, affirmant que « Non à la question des armes dans la bande de Gaza. Nous sommes dans une logique de paix , d'aide humanitaire et de reconstruction de ce qui a été détruit, nous sommes contre la question de l'armement ".
Pour sa part, M. Monti a également appelé à un arrêt de la violence, affirmant qu'il fallait qu'un cessez-le-feu «soit proclamé au plus vite afin de permettre au processus de paix de reprendre le plus tôt possible», selon ses propos traduits en arabe.
«Nous sommes inquiets par cette escalade de la violence et nous sommes en contact avec le président égyptien Mohamed Morsi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, l'Autorité palestinienne ainsi que l'émir du Qatar et son Premier ministre», a-t-il dit.
L'Arabie demande au Conseil de sécurité
Quand à l'Arabie-saoudite , elle a demandé au conseil de sécurité de faire pression sur Israël pour cesser ses attaques sur Gaza. Ainsi le ministre de la Culture et de l'Information, Abdul Aziz Khoja, a déclaré dans un communiqué: «le Conseil de sécurité doit être plus rigoureux, et assumer ses responsabilités pour contraindre Israël à cesser les attaques contre des personnes innocentes emprisonnées dans la bande de Gaza.
La Turquie qualifie l'entité siniste de "terroriste"
Vaut mieux tard que jamais comme dit le proverbe!
Enfin , le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan s'est décidé ( sous la pression sans doute des images diffusées sur toutes les chaînes d'enfants déchiquetés par les bombardements israéliens), et a qualifié Israël d' "Etat terroriste",
« Israël est un Etat terroriste et ses actes sont des « actes terroristes », a déclaré le premier ministre à Istanbul lors d'une conférence du Conseil islamique eurasien.
M.Erdogan a appelé les organisations internationales à "prendre position suite aux injustices à Gaza".
"Les dirigeants [des pays] à qui nous parlons déclarent qu'Israël exerce son droit à l'autodéfense. Il attaque et a le droit de se défendre! Selon quelle justice?", a poursuivi le premier ministre turc.
Ce dernier a en outre accusé les Nations unies d'inaction ajoutant qu'il ne faisait pas confiance à cette organisation "injuste".
"Jusqu'à présent, Israël n'a pas appliqué une centaine de résolutions adoptées à son égard. Est-il visé par des sanctions? Non! Alors, où est la justice?", a ajouté Recep Tayyip Erdogan.
Ahmadinejad salue les efforts de Morsi "à ramener la paix"
Au cours d'un entretien télephonique, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad et le président égyptien Mohammad Morsi ont réitéré la nécessité de dégager un consensus international sur la prévention de la poursuite des agressions du régime israélien sur Gaza.
Mahmoud Ahmadinejad a remercié Mohammad Morsi pour ses efforts visant à ramener la paix et la sécurité durable à Gaza.
«Notre devoir religieux et humanitaire exige denotre part, de tenter d'empêcher le massacre dse Palestiniens sans défense et de rétablir la paix et une sécurité durable dans la région et dans l'ensemble des territoires palestiniens » a déclaré le président iranien.
Et de poursuivre : "Il est nécessaire que tous les efforts possibles soient déployés pour mettre un terme aux tueries et massacres de femmes, d’enfants et de personnes opprimées vivant dans la bande de Gaza et en Palestine occupée".
Le président égyptien Mohammad Morsi, pour sa part, s’est dit préoccupé par ce qui se passe à Gaza précisant qu’il essaie de prévenir d'autres massacre de Palestiniens dans la région.«J'ai aussi parlé à de nombreux présidents de différents pays, et je suis en train de réaliser un consensus international vis-à-vis des agressions israéliennes contre la bande de Gaza, a t-il ajouté.
Moscou qualifie de "disproportionnée" la riposte israélienne
Moscou juge qualifie de "disproportionnée", la réaction de l'armée israélienne,a rapporté , le département de l'Information et de la Presse du ministère russe des Affaires étrangères.
La déclaration a été faite, par le Chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, lors d'un entretien téléphonique avec son homologue palestinien, Riyad al-Maliki.
M.Lavrov "a confirmé la position de la Russie, qui juge inadmissible, le pilonnage du Sud d'Israël et les frappes disproportionnées [de l'armée israélienne], sur la bande de Gaza, qui font des victimes, parmi les civils", indique le communiqué.
Catherine Ashton exprime son inquiétude en Conseil des ministres européen
La Haute représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères Catherine Ashton a placé l'agression israélienne contre la Bande de Gaza au premier plan lors du conseil des ministres des Affaires étrangères et de la Défense de l'Union Européenne, qui se tient à Bruxelles.
"Ce que nous devons faire, c'est trouver (...) une solution qui établisse la sécurité dans la région", a déclaré la chef de la diplomatie européenne.
Catherine Ashton a ouvert la réunion en exprimant son inquiétude sur l'augmentation du bilan de nombre de morts, déclarant que "la crise ne pourrait être résolue qu'avec une solution à long terme".
Toutefois, elle a souligné que les roquettes lancées depuis le territoire palestinien sur "Israël" devaient cesser.
Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères suédois Carl Bildt a ajouté que l'élément le plus important était de convenir d'un cessez-le-feu immédiat. "Puis nous devons nous pencher sur les problèmes plus larges, et plus profonds", a-t-il précisé, soulignant que "c'est la seconde guerre à Gaza en quelques années. On ne peut pas attendre une troisième et une quatrième".
La Chine exhorte l'entité sioniste à éviter toute action pouvant envenimer la situation
La Chine a appelé les parties concernées, notamment "Israël", à faire preuve de retenue dans le conflit actuel qui touche la bande de Gaza.
"Nous appelons fermement toutes les parties, en particulier Israël, à faire preuve de la plus grande retenue, à conclure un cessez-le-feu immédiat et à éviter toute action pouvant envenimer la situation", a déclaré la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hua Chunying, lors d'une conférence de presse quotidienne.
La Chine a exprimé sa vive inquiétude concernant les opérations militaires de grande envergure menées par l'entité sioniste dans la bande de Gaza, a-t-elle poursuivi, ajoutant que la Chine condamnait les violences qui ont provoqué des pertes humaines chez les civils.
"La Chine soutient la position juste des pays arabes sur la question palestinienne. Elle apprécie et encourage également les efforts de l'Egypte, d'autres pays de la région et de la Ligue des Etats arabes pour apaiser les tensions actuelles", a ajouté Mme Hua.