24-11-2024 02:12 PM Jerusalem Timing

Bahreïn: le régime poursuit tous ceux qui critiquent le régime des Omeyyades

Bahreïn: le régime poursuit tous ceux qui critiquent le régime des Omeyyades

Les autorités cherchent à provoquer les chiites durant Achoura en les empêchant d’exercer leur droit à la liberté d’expression et de croyance..

Comme chaque année, avec l'arrivée du  premier mois de l'année islamique, le mois de Mouharram,  la capitale de Manama revêt le noir en commémoration de la tragédie de Karbala.

Or, pour la deuxième année consécutive, les Bahreïnis sont confrontés à une situation politique instable et opprimante, rendant encore plus difficile la célébration des cérémonies de deuil d' Achoura.

C'est donc dans ce but que   le Conseil jaafari de l'administration des Awqaf , les chefs  des mosquées et des  funérailles se réunissent au  ministère de l'Intérieur pour discuter des questions d'organisation permettant d'assurer la célébration de Achoura  sans incidents majeurs, sachant qu'environ 170 mille personnes par jour affluent à  Manama, venant de différents villages voisins pour participer aux cérémonies de deuil.

Cependant, les préparatifs de cette année se sont entachés de menaces à la vie,  de persécution et d'intimidation, exercées surtout sur  les dignitaires religieux et les prédicateurs qui récitent des discours ou des poèmes de deuil à  cette occasion.

Au point que les autorités bahreïnies ont convoqué certains prédicateurs et organisateurs des cérémonies d’Achoura pour avoir exprimé leur mépris  envers le régime des Omeyyades et pour avoir dénoncer  le calife Yazid Ben Mouawiya.

Ainsi, le prédicateur Abdul Amir Albaladi et le  Cheikh Hassan alAali ont subi un interrogatoire pour avoir exprimé leur mépris au régime des Omeyyades  en affirmant que le régime de Yazid est rejeté par les musulmans. 

Les autorités bahreïnies ont aussi convoqué d'autres prédicateurs accusés  d'établir  des comparaisons entre  le régime des alKhalifa et  celui des Omeyyades,  certains d'entre eux sont restés en détention!


Le régime des alKhalifa justifie ces convocations dans un communiqué, émanant du vice-secrétaire  des affaires juridiques au ministère de l'Intérieur , dans lequel le ministère estime  que  «des violations ont eu lieu  lors des cérémonies d' Achoura, justifiant le déclenchement  d'une action en justice contre un certain nombre de prédicateurs et d'interprètes".

L'Association de  l'opposition islamique, alWifaq a condamné, dans un communiqué ,  ces mesures de "répression générale qui visent les croyances et les rites", soulignant que " le pouvoir au Bahreïn cherche à empêcher le droit à l'expression et à la liberté d'opinion et de croyance durant la période d’Achoura et ce en convoquant, menaçant, détenant les prédicateurs , les interprètes des récits de Karbala et les organisateurs des cérémonies de deuil, aussi en détruisant les bannières qui représentent Achoura et en provoquant les citoyens". 

Le texte conclut, que "le régime empêche  la liberté de croyance alors que le Bahreïn est réputé depuis des centaines d'années , à commémorer Achoura à travers les divers régimes qui se sont succédés dans  le pays jusqu’à l'arrivée de ce   pouvoir".