29-11-2024 05:31 PM Jerusalem Timing

Prochain génocide dans le monde : les alaouite et les chrétiens en Syrie

Prochain génocide dans le monde : les alaouite et les chrétiens en Syrie

New York Times: "tous les facteurs sont réunis en Syrie pour perpétrer un génocide contre les Alaouites en Syrie".


Dans son dernier article publié au  journal le New York Times,  Simon Adams, directeur exécutif du Centre international pour la responsabilité et la protection, écrit  que "le prochain génocide dans le monde sera celui des Alaouites mais aussi celui des  minorités en Syrie".

Citant  l'ancien ambassadeur américain Peter Galbright, qui a été témoin du nettoyage ethnique en Yougoslavie, Adams estime que "tous les facteurs sont réunis en Syrie pour perpétrer un génocide contre les Alaouites en Syrie".

Dans son article, intitulé "Le prochain génocide dans le monde", Adams a souligné que  "les combattants extrémistes sunnites, dont le nombre augmente, non seulement se battent pour provoquer la chute du régime de Bachar alAssad,  mais aussi pour le nettoyer religieusement parlant".

Par conséquent,  les chrétiens craignent que leur sort en tant que minorité soit semblable à celui des chrétiens d'Irak, qui ont été forcés de quitter ce pays  à cause de  la guerre terroriste et extrémiste. L'écrivain cite comme exemple la ville de Homs qui abrite aujourd’hui que   400 chrétiens alors que leur nombre était de près de 80 000.

Et si l'écrivain n'hésite pas à tenir pour "responsables la  Russie et la Chine dans leur refus d'incriminer le régime syrien pour les crimes qu'il a commis contre son propre peuple, en faisant usage de leur droit de veto au Conseil de sécurité de l'ONU, il accuse tout autant  "les États qui parrainent cette guerre par procuration en Syrie et derrière eux les miliciens, d'être responsables de ce qui risque de se passer dans les prochains jours".

 Adams a souligné « que  les pays, qui se proclament les défenseurs du peuple syrien, soit  les Etats-Unis, sont censés jouer un rôle pour éviter une violence contre les Alaouites et les autres minorités ». Selon Adams, ce rôle se fonde sur deux points:

Premièrement, avertir l'opposition syrienne, qui s'est juste unifiée, de  se conformer au droit international humanitaire et de ne pas financer des groupes armés luttant sur des bases sectaire ou régionale; de manière à  les empêcher de prendre pour cible les Alaouites ou de pratiquer des   représailles sur les autres  minorités ou encore commettre des crimes de guerre.

Deuxièmement,  il faudrait que les gouvernements étrangers intensifient leurs efforts pour faire comparaître devant la Cour pénale internationale tous les criminels de guerre quelle que soit leur allégeance. Cela signifie également l'affectation de fonds nécessaires pour pouvoir envoyer des observateurs supplémentaires à la frontière syrienne dans le but de recueillir des preuves et des témoignages.

Et de conclure que " la Syrie a été témoin d’horreurs indicibles tout au long de son histoire, et aujourd'hui "elle se situe à un carrefour historique, culturel, religieux et civile", notant que "le vrai choix en Syrie aujourd'hui n'est pas entre alaouite ou sunnite, ou entre Assad et al-Qaïda, mais entre ceux qui permettent de commettre des crimes  contre l'humanité et ceux qui veulent instaurer  l'impunité pour ces crimes une fois pour toutes. "

 

Une milice de l'opposition syrienne, assassine le  président du Conseil populaire kurde Abed Khalil

Les Brigades Kataëb Ghorabaa alCham, une milice de l'opposition syrienne, ont assassiné le  président du Conseil du peuple kurde, Abed Khalil, à  Ras al-Ain, dans la province de Hasaka.

Selon le directeur de l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme, Rami Abdel Rahman ,  «Abed est mort après avoir été abattu par des tireurs d'élite  des Kataëb Ghorabaa dans la ville."

Le directeur de l'observatoire, basé à Londres, a indiqué que Abde Khlail a été élu  président du conseil populaire  kurde dans  les zones contrôlées par le Parti de l'Union démocratique kurde.


Et d'ajouter que  "des affrontements ont éclaté entre les unités de protection des  gens du Parti de l'Union démocratique kurde et des éléments des Kataëb Ghorabaa alCham», soulignant que "les unités de protection conduisent ces affrontements pour expulser les  étrangers combattant de la ville."


Pour sa part, l'agence d'information kurde Furat a rapporté  que des "miliciens de l'armée libre  ont tiré sur  Abed  deux balles dans la tête et le cœur provoquant sa mort immédiate."

Abed Khalil est né  en 1973 et est diplômé de la Faculté de l'Information et de la Presse de l'Université de Damas, il était le premier président kurde élu démocratiquement  au conseil populaire de la ville de Saya Kaniya.

Suite à l'assassinat de l'opposition Abed Khalil, plusieurs écrivains kurdes  ont exprimé leur colère envers l'opposition syrienne, alors qu'ils sont opposés au régime syrien et que certains d'entre eux avaient été mis en détention par le régime de Bachar alAssad.

Ils accusent les Kataëb Ghorabaa alCham d'être une milice turque.


Affrontements violents entre des groupes armés et les kurdes à Rass al-Ain

 

L’OSDH – et donc l’AFP et les médias occidentaux – reconnait ce mercredi que des affrontements sanglants ont eu lieu la veille entre les rebelles et les miliciens kurdes à Rass al-Ain, localité située dans le nord-est du pays (une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de la grande ville d’al-Hassaka, sur la frontière turque, et déjà enjeu de combats, depuis le début du mois au moins, entre islamistes et soldats syriens.

Rami Abdel Rahmane a livré à l’AFP le bilan suivent de cette nouvelle « explication » entre les Kurdes syriens du PYD et les activistes : quatre combattants et un élu local côté kurde, et 24 côté insurgés, ces derniers, selon le président de l’OSDH, appartenant aux groupes radicaux du Front al-Nosra et de Garba al-Sham. Les bilans de l’OSDH sont d’une fiabilité douteuse, mais enfin l’agence de presse de l’insurrection ne peut cacher que c’est désormais la guerre ouverte entre le bras armé de la communauté kurde syrienne et les rebelles, ASL ou djihadistes, alors que R.A. Rahmane est bien en peine de signaler des affrontements aussi sanglants entre miliciens kurdes et soldats réguliers.

Dans ces conditions, les insurgés sont objectivement menacés dans leur bastion du nord frontalier avec la Turquie, devant combattre sur deux fronts. Ils s’en tirent avec des effets d’annonce en annonçant la prise de la base 46, à une douzaine de kilomètres à l’ouest d’Alep, et la chute imminente de celle de Cheikh Souleimane (25 kilomètres au nord-ouest d’Alep, près de la ville de Dar Ta izza – ou Dar Teizzah).

L’AFP insiste sur le fait que ces deux bases étaient « les deux dernières place-fortes du régime dans cette région frontalière de la Turquie » Et ajoute que la chute de Cheikh Souleimane « permettrait la libération quasi-complète d’un large territoire dans le nord-ouest de la Syrie, allant de la frontière turque jusqu’à Alep« .

Alors, si vous le voulez bien, « corrigeons » un peu l’AFP.

-D’abord la prise de la base 46 est démentie par le gouverneur d’Alep, et les médias pro-gouvernementaux n’ont reconnu que la perte d’une petite partie de celle-ci.


-Ensuite, comme le reconnait le mode conditionnel utilisé par l’AFP, la base de Cheikh Souleimane « assiégée depuis des semaines » n’est pas tombée à ce jour.

Il n’est pas indifférent de savoir que l’AFP s’appuie dans cette affaire sur une « source rebelle » – même pas l’OSDH – « interrogée au téléphone depuis Antakya (Antioche) en Turquie« . Bien sûr, les reporters de l’AFP ne sauraient être présents sur tous les fronts. Mais là c’est un peu le principe de l’homme (le correspondant AFP à Antakya) qui a vu (ou plutôt entendu) l’homme (la source téléphonique rebelle) qui a vu l’ours (la victoire rebelle de la base 46) !

-Dans cette région, effectivement la plus infestée par les bandes, l’armée et le gouvernement conservent des positions, comme par exemple la ville-frontière de Harem, assiégée sans succès par les rebelles. La base 46 est située dans le secteur de la petite ville d’Antareb (ou al-Attareb), verrou des approches ouest d’Alep que les rebelles de la région d’Idleb s’efforcent en vain de faire sauter depuis l’été pour tendre la main à leurs camarades assiégés dans la capitale du nord. Et l’armée lance constamment des attaques, au sol et dans l’air, sur les positions rebelles.

Et même dans les points qu’ils tiennent, en totalité ou en partie, ce sont souvent les rebelles qui sont assiégés. Comme par exemple Idleb elle-même où, de l’aveu d’un média pro-rébellion comme Arte, l’ASL est enfermée dans une partie de la ville, l’armée contrôlant tous les abords. Et dans le secteur, les forces régulières frappent à Taffanaz ou Saraqib, et tiennent le verrou routier de Jisr al-Choughour.

-Agiter la prise, effective ou imminente, de ces deux bases permet aux rebelles de faire oublier que celle de Wadi Deif,, à Maarat al-Numan, des noms qui revenaient obsessionnellement dans les communiqués de l’OSDH et les articles de l’AFP voici un mois et quelque. Mais depuis deux ou trois semaines, plus rien de ce côté-là. Pas grand chose non plus sur la bataille d’Alep. L’opposition, quelles que soient ses nuances, mène contre le gouvernement syrien une guerre d’abord médiatique, une guerre d’ »agit-prop », où l’annonce précède le fait, ou nie la réalité.

-Enfin, l’implication des milices kurdes du PYD dans cette même région frontalière fragilise encore les positions de l’ASL et des djihadistes. Bombardés et attaqués quotidiennement par l’armée, en butte désormais au « barrage » des Kurdes, ils ne peuvent, en dépit de leur propagande et de la proximité du sanctuaire kurde, réaliser d’avancées significatives et définitives.