Selon le quotidien Haaretz l’accord de cessez-le-feu de 2012 peut paraître similaire à celui de 2008 , mais en fait il reflète les exploits réalisés par le Hamas durant Pilier de la défense!
Dans une première analyse israélienne sur l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur la nuit de Mercredi, le quotidien Haaretz estime que les termes de l'accord ne différent guère des conditions de l'accord de cessez-le-feu qui avait eu lieu à Gaza 2008 suite à la guerre Plomb durci .
Selon le site du quotidien, « Israël s'est engagé à cesser toute attaque contre la bande de Gaza, par terre, air et mer, à s’abstenir de l'assassinat des dirigeants des factions de la résistance palestinienne, et à renoncer à toute incursion terrestre des territoires palestiniens.
Selon une source politique israélienne, cité par le site, si « Israël remarque une quelque action contre elle de la bande de Gaza, elle se réserve le droit de riposter et de faire échouer le processus ».
En contrepartie, « le Hamas et les autres factions de la résistance palestinienne doivent cesser les opérations contre l’entité sioniste à partir du territoire de la bande de Gaza, y compris les tirs de roquettes à la frontière ».
Selon le site Haaretz l'accord signé hier traduit les exploits réalisés par le Hamas, qui exigeait depuis le début des négociations un cessez-le-feu, un engagement israélien de renoncer à une incursion terrestre, pas même dans la ceinture de sécurité frontalière qui se situe à 500 mètres de la clôture frontalière du côté palestinien.
Autre exploit du Hamas : ne pas être obligé d’imposer l’accord de cessez-le-feu au reste des factions de la résistance palestinienne opérant dans la bande de Gaza.
Cela dit, toujours selon le site Haaretz, « ces accords de 2012 sont similaires à ceux conclus suite à l'Opération Plomb Durci en 2008, à la différence c’est que dans celui-ci le principe de la cessation des hostilités dépend des deux côtés à la fois, car il est fondé sur la règle de stabilité contre stabilité ».
Concernant les autres points litigieux, ils sont restés en suspens, soumis théoriquement à de futures négociations censés avoir lieu entre les deux parties.
Comme dans l’accord de l’Opération Plomb Durci, « Israël a reçu dans celui-ci des garanties de la part des Etats-Unis concernant la cessation de la contrebande d'armes vers la bande de Gaza », mais « selon les analyses israéliennes, le règlement de cette question reste limité ».
Et de poursuivre : « Le texte estime que dans les 24 heures de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, des pourparlers doivent se déclencher pour ouvrir les passages frontaliers entre Gaza et l’entité sioniste d’une part, et entre Gaza et l'Egypte d’autre part, et permettre la circulation des marchandises et des personnes ».
Les discussions porteront également sur la levée des restrictions concernant le déplacement des Palestiniens dans la zone de sécurité privée située dans la clôture frontalière. Aussi la question de la contrebande des armes vers Gaza.
Haaretz conclut en soulignant que « cet accord a renforcé le rôle médiateur de l'Egypte entre le Hamas et Israël, à tel point que si l’une des parties souhaite exprimer des réserves sur l'application de l'accord de cessez-le-feu, elle peut se diriger vers Egypte, qui assurera le suivi de l’affaire. Surtout que le Premier ministre Netanyahu, le ministre de la Défense Barak et le ministre des Affaires étrangères Lieberman ont loué le rôle de l'Egypte dans la réalisation d'un accord de cessez-le-feu ».