22-11-2024 01:28 PM Jerusalem Timing

Sayed Nasrallah : « Le sang a vaincu l’épée à Gaza »

Sayed Nasrallah : « Le sang a vaincu l’épée à Gaza »

« Les Israéliens ont échoué à réaliser tous les objectifs qu’ils ont fixés »

Le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a salué la résistance palestinienne pour sa grande victoire sur l’ennemi israélien, précisant que l’ennemi n’osera plus attaquer Gaza et évitera surtout une offensive terrestre. Dans un discours prononcé devant des milliers de partisans commémorant la neuvième nuit de l’Achoura, Sayed Nasrallah a assuré que les objectifs fixés par Israël n’ont pas été atteints, mais qu’au contraire, l’ennemi a essuyé un revers.

Voici les idées principales du discours de Sayed Hassan Nasrallah :

« Au début de mon discours je voudrais parler de la situation à Gaza et de la victoire qui a été réalisée par les combattants palestiniens courageux.

Nous pouvons réaffirmer en toute confiance que le sang a vaincu l’épée une fois de plus. Ce ne sont pas de simples sentiments ni des espoirs émis, mais si nous étudions les détails et les dimensions de ce qui s’est passé, nous finirons par aboutir à ce constat. Avant tout, nous félicitons la résistance palestinienne, toutes ses brigades, le peuple palestinien, tous les gens honorables de ce monde qui aspirent à la libération de la Palestine pour cette nouvelle victoire qui s’inscrit dans le registre des victoires inouïes sur l’ennemi sioniste. Nous prions aussi pour le repos d’âme des martyrs. Comme à chaque fois, d’aucuns dans ce monde arabe ne veulent pas reconnaitre cette victoire.
Pour s’assurer qu’il s’agit d’une véritable victoire de la résistance, il suffit de voir les visages du trio Netanyahu-Barack-Libermann dans la conférence de presse à la fin de la guerre. A leur vue, nous nous sommes rappelés de l’état d’Olmert, de Peretz et de Livni au lendemain de la guerre de juillet 2006.

Dans cette guerre, les israéliens n’ont pas fixé d’objectifs élevés. Ils n’ont pas dit qu’ils veulent éliminer la résistance ni renverser le gouvernement de Haniyeh. Voyons si les objectifs de l’offensive ont été réalisés pour savoir si les Israéliens ont réussi ou non. La résistance avait quant à elle le souci de saboter les objectifs de l’ennemi qui étaient entre autre: la liquidation des commandants de la résistance à Gaza. Ce premier objectif n’a pas été réalisé, malgré l’assassinat du grand dirigeant Ahmad elJaabari. Ce dirigeant avait été liquidé avant le déclenchement de l’offensive. Cette résistance qui a perdu un haut commandant ne s’est pas affaiblie, et a pu combattre l’ennemi jusqu’à la dernière minute. Ce qui confirme que le mouvement de la résistance ne dépend pas d’une personne spécifique.
Le deuxième objectif fut la destruction de l’arsenal de la résistance. Toutefois, les Israéliens n’ont pas pu y parvenir. Les combattants ont lancé 200 roquettes par jour et la capacité de la résistance à tirer ce nombre élevé de roquettes n’a pas été ébranlée.

Le troisième objectif fut le renforcement de la force de dissuasion israélienne. Sur ce point, les Israéliens ont subi un revers. A la fin de la guerre contre Gaza, leur force de dissuasion a été fortement altérée. Les israéliens cherchaient à assurer la sécurité des colons habitant dans les colonies proches du Gaza. Quel en était le résultat ? Tel Aviv et alqods ont été bombardés ainsi que toutes les villes situées à 70 km de Gaza. Aujourd’hui, la résistance a pu imposer ses propres conditions alors que la confiance de l’opinion publique israélienne en ses dirigeants a fortement diminué. Cette confrontation a démontré que l’arme de l’air n’est plus capable de trancher une victoire comme ce fut le cas en 1996 au Liban, en 2000, en 2006, en 2008 et aujourd’hui en 2012. Malgré la haute technologie militaire de l’arme de l’air israélienne, elle s’est avérée incapable de trancher une guerre.

Deuxièmement: Nous avons vu clairement les dirigeants israéliens terrifiés de l’idée de mener une incursion terrestre. Ils avaient peur de l’option terrestre. Le rappel de 75000 réservistes n’était qu’une guerre psychologique.

Troisièmement: Face aux forces de la résistance, Israël ne peut plus imposer ses conditions et il est désormais obligé de trouver des accords avec la résistance, considérée par l’ennemi comme terroriste.

Au début de la bataille, les dirigeants de l’ennemi ont dit que cette guerre ne finira pas avant que Gaza n’implore de cessez-le-feu. Mais ce sont les israéliens qui ont crié au secours les premiers et c’est Gaza qui a imposé ses conditions, comme à titre d’exemple l’ouverture des passages et la facilitation de  l’acheminement des marchandises. En contrepartie, les Israéliens exigeaient l’arrêt de l’acheminement d’armes à Gaza, mais cette condition n’a pas figuré dans l’accord final.

Parmi les exploits de cette résistance, la Bande de Gaza n’est plus le maillon faible de la chaine de la résistance. Après cette confrontation, les Israéliens ont peur de Gaza. La guerre terrestre contre Gaza est devenue presque irréalisable et la guerre contre Gaza n’est plus une promenade.

Aux dirigeants de l’ennemi israélien je dis : si vous êtes incapables de vaincre la Bande de gaza, cette petite zone assiégée où les armes pénètrent très difficilement, qu’allez-vous faire alors en face des autres forces de la résistance qui se trouvent dans des conditions de loin meilleures ?

Cette expérience prouve que face à la supériorité militaire israélienne, la résistance a pu imposer un équilibre de force. C’est une nouvelle expérience pour tous ceux qui cherchent une stratégie de défense nationale dans n’importe quel pays.

Je me contente de cette analyse et j’appelle à étudier encore plus en profondeur cette expérience pour en tirer les leçons. Enfin,  récitons ensemble la sourate alfatiha pour le repos d’âme des martyrs de Gaza et des martyrs du chemin de la résistance.