Des colons vandalisent des voitures palestiniennes à Jérusalem occupée en riposte à leur défaite à Gaza.
Des policiers du Hamas se sont redéployés à la frontière entre la bande de Gaza et Israël pour éviter des incidents qui compromettraient la trêve, a-t-on appris samedi de sources concordantes, au lendemain de tirs israéliens sur des Palestiniens dans ce secteur.
Le chef du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, a par ailleurs été informé par l'Egypte qu'"Israël" autoriserait les pêcheurs palestiniens à pêcher deux fois plus loin que jusqu'à présent, selon un communiqué de son bureau.
Les forces de sécurité "ont repris leurs positions le long de la frontière de la bande de Gaza pour préserver l'application de la trêve", a déclaré à l'AFP Islam Chahwane, un porte-parole du ministère de l'Intérieur du gouvernement du Hamas.
"Des policiers se sont rendus vendredi soir à l'est de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, afin de protéger la vie des citoyens victimes de l'agression israélienne", a-t-il ajouté, en référence aux tirs vendredi sur des habitants du village de Khouzaa à la frontière, qui avaient fait un martyr et 19 blessés palestiniens.
Le Hamas avait dénoncé "une première violation israélienne de la trêve" entrée en vigueur mercredi soir, précisant qu'il en saisirait l'Egypte, médiateur de l'accord.
Le bureau de M. Haniyeh précise que celui-ci a été informé par le chef des services de renseignements égyptiens d'une "réunion lundi de la partie égyptienne avec la partie israélienne pour discuter de questions relatives à la trêve, y compris la zone frontalière".
"Le Premier ministre a reçu un appel du ministre des Renseignements égyptiens, le général Rafat Chahata, qui l'a informé que dans le cadre de l'accord de trêve les pêcheurs seraient autorisés à aller jusqu'à 6 milles nautiques au lieu de 3", environ 11 km au lieu de 5,5, selon le communiqué.
L'accord, conclu après huit jours d’agressions contre Gaza, prévoit notamment "l'arrêt du bombardement israélien contre Gaza".
L’entité sioniste a décrété une "zone tampon" d'au moins 300 mètres dans la bande de Gaza, le long de la frontière, dont il interdit l'accès aux Palestiniens sous peine d'ouvrir le feu. Il impose en outre un blocus maritime autour de Gaza et limite la zone de pêche pour les Palestiniens à trois milles nautiques.
L'ONG israélienne Gisha a rappelé dans un communiqué qu'à la date d'octobre 2012, 213 personnes, dont 154 civils, avaient été tuées dans la "zone tampon", qui représente 17% de la surface de la bande de Gaza et 35 % des terres cultivables.
Des voitures palestiniennes vandalisées à Jérusalem
Des israéliens en colère en raison de leur défaite à Gaza ont vandalisé des voitures appartenant à des Palestiniens dans le quartier de Shouafat à l’Est de Jérusalem occupée.
"Les pneus de huit voitures ont été crevés et sur un des véhicules, des colons ont peint +Gaza: le prix à payer+. La police a ouvert une enquête", a rapporté le porte-parole de la police d’occupation, Micky Rosenfeld.
Des ultras de la colonisation israélienne revendiquent depuis des années des exactions anti-palestiniennes présentées comme des représailles au nom d'agressions dites du "prix à payer".