"nous ne pouvons pas garder les bras croisés face à la crise récente au pays", a-t-il dit.
Le député Walid Joumblatt, chef du Front de la lutte nationale, a énuméré lundi les grands titres de son initiative, laquelle se base sur la déclaration de Baabda, l'engagement de toutes les parties à la prédominance de l'Etat comme étant la seule référence, l'arrêt de la provocation médiatique et la dissociation du Liban de la crise syrienne.
Joumblatt n'a prévu aucun résultat pour son initiative, précisant toutefois que "nous ne pouvons pas garder les bras croisés face à la crise récente au pays".
Le chef du PSP a affirmé que "son initiative s'harmonise avec les efforts majeurs déployés par le président de la République Michel Sleiman, en coopération avec le Président de la Chambre Nabih Berri, en vue de relancer le dialogue".
En outre, le député a souligné que "la formation d'un gouvernement neutre est impossible, sans la tenue des concertations". "Un gouvernement neutre doit être approuvé à l'unanimité", a-t-il dit.
"Néanmoins, si les ministres du PSP démissionnent et les concertations sur la formation d'un nouveau cabinet n'aboutissent pas à un consensus, nous désignerons de nouveau Mikati pour présider le gouvernement", a ajouté le député.
"Le Premier ministre Najib Mikati n'est pas responsable de l'assassinat du Général Wissam El-Hassan", a clamé Joumblatt.
Par ailleurs, le député Joumblatt a qualifié la relation avec le Hezbollah "d'excellente", estimant que "nous nous opposons à toute tentative de certains pays arabes pour transformer le Liban en arène pour leur conflit avec l'Iran".
"Seul le dialogue permet de faire sortir le pays de la crise dans laquelle il est plongé", a-t-il signalé, déclarant que "le recours aux discours provocateurs est inadmissible".
Joumblatt a indiqué que "nous communiquerons avec toutes les parties politiques à ce sujet, en prenant en considération les conseils des cinq puissances membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, au lendemain de l'assassinat du Général Wissam El-Hassan".
"Les représentants de ces pays avaient alors visité Sleiman, l'exhortant à patienter au sujet du changement gouvernemental et appelant à la participation de toutes les composantes politiques à l'élaboration d'une nouvelle formule gouvernementale", a-t-il expliqué.
D'autre part, Joumblatt a défendu le gouvernement en place, en disant: "certains oublient que ce gouvernement a financé deux fois le Tribunal spécial pour le Liban", ajoutant que "ce gouvernement s'attachera toujours à cette instance internationale".
"Le gouvernement en place a également protégé les principales figures du courant Hariri, ainsi que les dirigeants des services de sécurité, lesquels étaient chargés de notre protection, notamment le Général El-Hassan et le directeur des FSI, le Général Achraf Rifi", a-t-il relevé. Joumblatt a affirmé l'importance de tenir un dialogue entre les organismes économiques, à la suite du "boycott" imposé par les pays arabes sur le Liban.
"Les pays arabes veulent transformer le Liban en arène pour leur conflit avec l'Iran. Nous refusons de combattre Téhéran sur la scène libanaise, et refusons également que l'Iran exploite le Liban pour améliorer sa position lors des négociations avec la communauté internationale", a-t-il martelé. Joumblatt a signalé que le différend avec le Hezbollah est purement d'ordre politique et démocratique.
"Nos positions divergent avec celles du Hezbollah sur l'approche de la crise en Syrie. Cependant, notre relation avec le parti est excellente", a-t-il dit. Quant aux évènements qui se déroulent en Syrie, le leader du PSP a mis en garde contre le projet visant à détruire toute la Syrie, au niveau de son peuple et de ses institutions.
« Un conflit international a lieu sur la scène syrienne et tous les pays réaliseront un jour l’erreur qu’ils ont faite en refusant de trouver une solution rapide à cette crise », a-t-il dit, avertissant que toute la région explosera faute d’une approche internationale commune pour mettre fin à la guerre civile dans ce pays.
source: agence nationale libanaise
