Le parlement qualifie de chantage politique les appels à la réforme.
Le Parlement jordanien a annoncé dimanche avoir rejeté les appels à une monarchie constitutionnelle.
"Le roi tient ses pouvoirs de la Constitution et la Chambre basse veillera à ce qu'il reste puissant afin de préserver l'identité jordanienne et la Constitution", ont indiqué les députés dans un communiqué.
"La chambre basse du Parlement appelle au dialogue et souligne l'importance de protéger la liberté d'expression, mais elle rejette le chantage politique", poursuit le texte, publié deux jours après la répression des manifestants à Amman qui ont fait deux morts et 160 blessés.
L'opposition islamique ainsi que des mouvements de gauche et nationalistes réclament des réformes constitutionnelles, notamment que le Premier ministre soit élu et non plus désigné par le roi comme le stipule la Constitution.
Or, le souverain jordanien s’est contenté, dimanche, de lancer un appel à l'unité. "Nous devons éviter tout comportement ou attitude qui aurait une incidence sur notre unité", a-t-il ajouté, selon des propos rapportés par l'agence officielle Petra.
Le roi a estimé que son pays "avance fermement et avec enthousiasme dans le programme de réformes politiques".
Rappelons que la Jordanie est secouée par une vague de contestation depuis trois mois.