Washington envisage d’aider davantage les rebelles.
Des délégués de plusieurs dizaines de pays des soi-disant "Amis du peuple syrien" se sont réunis vendredi à Tokyo pour rendre plus efficaces les sanctions à l'encontre de la Syrie.
Le ministre japonais des Affaires étrangères, Koichiro Gemba, a pressé les représentants des 67 pays présents de s'entendre pour mettre un terme aux violences entre les rebelles armés et le pouvoir syrien, débutées en mars 2011.
Concernant les sanctions déjà existantes, le Groupe a "réitéré son engagement à améliorer" leur application et "à redoubler de vigilance pour empêcher le régime syrien de les contourner, notamment en cherchant des débouchés alternatifs pour son pétrole".
De ce point de vue, le Groupe a "renouvelé son appel à tous les pays pour qu'ils imposent un embargo sur les produits pétroliers syriens et interdisent les systèmes d'assurance et de réassurance pour les cargaisons de produits
pétroliers syriens".
Quatre pays ont participé pour la première fois à cette réunion - le Bangladesh, le Kazakhstan, le Kosovo et l'Indonésie. L'essentiel de ces membres sont des pays arabes et occidentaux.
Le travail technique accompli à Tokyo nourrira une réunion de plus haut niveau - ministériel - des « Amis du peuple syrien » prévue le 12 décembre à Marrakech (sud du Maroc), qui se penchera sur "les moyens à même d'assurer une transition politique", d'après le ministère marocain des Affaires étrangères.
Washington envisage d'aider davantage les rebelles
Pour sa part, la chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton a annoncé jeudi que son pays envisage de venir davantage en aide aux rebelles syriens.
"Nous allons prudemment envisager ce que nous pouvons faire de plus", a déclaré Hillary Clinton lors d'une conférence à Washington, précisant que les Etats-Unis étaient constamment en train d'évaluer la situation en Syrie et ajoutant qu'elle était "sûre qu'(ils) feraient beaucoup plus dans les semaines à venir".
"Pendant longtemps, l'opposition syrienne a été incapable de présenter une vision unie et cohérente de l'après Bachar el Assad", a-t-elle rappelé, précisant que les Etats-Unis "s'étaient véritablement employés à aider l'opposition à résister".
La situation "reste extrêmement complexe. Nous faisons tout ce que nous pouvons pour soutenir l'opposition mais également tous ceux qui, à l'intérieur de la Syrie et particulièrement les autorités locales, souhaitent voir une continuité dans les institutions gouvernementales et éviter leur effondrement et leur dislocation", a encore déclaré Mme Clinton jeudi.
Contrairement à la France qui a reconnu la coalition d’opposition syrienne comme la seule représentante du peuple syrien et donc comme le futur gouvernement provisoire de la Syrie démocratique, les Etats-Unis estiment qu'elle est "une représentante légitime du peuple syrien", en se gardant de la reconnaître comme un futur gouvernement provisoire.