"il existe pas moins de 15 résolutions de l’ONU qui considèrent la colonisation comme illégale et comme un obstacle à la paix qu’il faut éliminer. Pourquoi ils (les Israéliens) n’arrêtent pas la colonisation?"
L'entité sioniste a annoncé vendredi son intention de construire 3.000 logements dans des colonies à Jérusalem-Est et en Cisjordanie, en représailles à l'accession de la Palestine au statut d'Etat observateur à l'ONU, Washington condamnant un projet israélien "contreproductif".
Dans le même temps, à New York, le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé à la reprise des négociations avec l'entité sioniste, tout en réclamant l'arrêt de la colonisation.
Un haut responsable israélien a confirmé une information du correspondant diplomatique du quotidien Haaretz faisant état de l'intention du gouvernement de construire 3.000 logements dans des quartiers de colonisation àJérusalem-Est occupée et annexée et en Cisjordanie.
"Malgré les gages qu'il a donnés au président (américain Barack) Obama, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a donné l'ordre de continuer les constructions dans la zone E1 entre Maalé Adoumim et Jérusalem", avait écrit le journaliste sur son compte Twitter @BarakRavid.
Gelé depuis des années sous pression américaine, ce projet controversé vise à rattacher la colonie de Maalé-Adoumim, en Cisjordanie, à des quartiers de colonisation de Jérusalem-Est.
Il est vivement dénoncé par les Palestiniens, car il couperait pratiquement en deux la Cisjordanie, compromettant la viabilité d'un Etat palestinien.
La Maison Blanche a condamné ce projet: "nous pensons que ces actions sont contreproductives et rendent plus difficile la reprise des négociations directes ou la possibilité de parvenir à une solution à deux Etats", a déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Tommy Vietor.
Son homologue au département d'Etat, Victoria Nuland, a elle aussi condamné l'annonce israélienne mais l'a liée directement au vote jeudi à l'ONU qui a érigé la Palestine au statut d'"Etat non membre".
"Avec ce qui s'est passé à New York, il y avait un risque qu'une action provoque une réaction", a déclaré la porte-parole de la diplomatie américaine.
Une membre du Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Hanane Achraoui, a aussi dénoncé cette annonce. "Le monde doit prendre ses responsabilités", a-t-elle dit.
A New York, le président Abbas s'est dit prêt à revenir à la table des négociations mais a appelé Israël à stopper la colonisation.
"Nous ne posons pas de condition (à un retour aux négociations) mais il existe pas moins de 15 résolutions de l'ONU qui considèrent la colonisation comme illégale et comme un obstacle à la paix qu'il faut éliminer. Pourquoi ils (les Israéliens) n'arrêtent pas la colonisation?", a-t-il déclaré à des journalistes.
"Est-ce que les voisins israéliens sont prêts (aux négociations)? La balle est dans leur camp et dans celui des Américains, mais ils vont prétexter les élections" israéliennes du 22 janvier pour éviter la discussion, a-t-il ajouté.