La loi électorale contestée prévoit désormais que chaque électeur choisisse un seul candidat, alors qu’il pouvait auparavant désigner jusqu’à quatre candidats.
Les Koweïtiens votaient samedi pour un nouveau Parlement lors d'élections boycottées par l'opposition, qui accuse le pouvoir de vouloir constituer une assemblée à sa solde dans ce riche émirat pétrolier.
En fin de matinée, l'affluence était faible dans la plupart des bureaux de vote, selon un journaliste de l'AFP.
L'opposition a mené campagne pour le boycott du scrutin et des dizaines de milliers de ses partisans ont manifesté vendredi dans la capitale, protestant contre un amendement de la loi électorale jugé anticonstitutionnel.
Le bureau de vote de Salwa, dans une zone tribale à 15 km au sud de Koweït City, était quasiment désert en matinée. Seuls une poignée d'électeurs s'étaient présentés alors que plus de 4.600 sont inscrits, selon le correspondant de l'AFP.
Les chefs de plusieurs tribus bédouines ont appelé leurs partisans au boycott, à l'instar des dirigeants de l'opposition islamiste, nationaliste et libérale.
L'affluence était par contre plus importante dans le secteur voisin de Rumeithiya, à prédominance chiite, les figures de cette communauté ne s'étant pas prononcées pour le boycott.
La loi électorale contestée prévoit désormais que chaque électeur choisisse un seul candidat, alors qu'il pouvait auparavant désigner jusqu'à quatre candidats. Chacune des cinq circonscriptions que compte l'émirat élit 10 députés.
L'opposition estime que cet amendement favorisera les achats de vote et autres corruptions et permettra au pouvoir d'élire une assemblée à sa solde, mettant ainsi fin aux crises entre l'exécutif et le législatif qui paralysent la vie politique depuis des années.