« C’est un scandaleux déni de justice ! », s ’est indigné son avocat Naguib al Naïmi après l ’énoncé du verdict.
Un poète qatari a été condamné à la prison à vie pour avoir critiqué l’émir et fait l’éloge du « printemps arabe », que Doha a encouragé en Libye, en Egypte, en Tunisie, au Yémen et en Syrie. Mohamed Ibn al Dhib al Adjami était notamment jugé pour « incitation au renversement du pouvoir en place », un chef d’inculpation passible de la peine de mort.
« C’est un scandaleux déni de justice ! », s ’est indigné son avocat Naguib al Naïmi après l ’énoncé du verdict, alors qu’il a été interdit de prendre la défense du poète tout comme des activistes de droits de l’homme qui n’ont pas pu assister à l’audience.
Selon l’avocat, Mohamed Ibn al Dhib al Adjami avait écrit un poème inspiré du printemps arabe, dans lequel il appelle à se soulever contre l’élite tyrannique comme ce fut le cas en Tunisie, critiquant la présence de forces américaines dans son pays.
L’artiste âgé de 36 ans, qui n ’a pas assisté à l’audience, est détenu depuis près d’un an à l l’isolement et aucun membre de sa famille n ’a pu lui rendre visite, a-t-il indiqué.
Ce verdict a soulevé une vague d’indignation chez les organisations de droits de l’homme qui avaient appelé à plusieurs reprises à libérer le poète. Selon l’organisation Human Rights Watch et Amnesty International, le soutien du régime qatari aux soulèvements dans le monde arabe contredit ce verdict.