16-11-2024 12:38 AM Jerusalem Timing

Dôme d’acier déployé : le scepticisme de mise

Dôme d’acier déployé : le scepticisme de mise

On est loin du temps où les dirigeants israéliens vantaient les capacités de la batterie Dôme d’acier, censée mettre fin à la menace des roquettes de la résistance libanaise ou palestinienne.



Au moment où une première batterie est déployée à Bir Sabea (Beer-sheev’a), le ton est certes bien plus tempéré chez les responsables  israéliens concernant les capacités d’interception de cette batterie anti-missiles.

"Il ne fournit pas de réponse parfaite ou intégrale à la menace des missiles » s’est forcé de préciser le Premier ministre Benjamin Netanyahou, au moment de son déploiement, car selon lui « la réponse véritable est une combinaison d'outils d'attaque avec des dispositifs de protection".


Même son de cloche de la part du commandant de la Défense passive, le général Yair Golan qui a indiqué aux colons habitants au sud des territoires palestiniens de 1948, que le système de défense « Kipat Barzel », appellation hébraïque du Dôme d’acier, ne résoudrait pas le problème des Qassam, missiles artisanaux de différents modèles d’une portée allant de 4 à 70 Km, et utilisés par la résistance palestinienne pour défendre à partir de la bande de Gaza.


« Il ne s’agit nullement de garantie, a-t-il souligné, mais j’espère que ce système fera ses preuves. Il ne faut pas oublier qu’il n’en est encore qu’au stade expérimental ».

L’armée de l’Air israélienne a précisé que la batterie serait mobile et se déplacerait en fonction des besoins sécuritaires.

Au cours de la semaine, les autorités militaires pourraient décider d’installer une seconde batterie pour protéger le secteur d’Ashkelon.


Cela fait plusieurs semaines que Tsahal effectue des exercices pour tester l’efficacité du Dôme d’acier en simulant des attaques similaires à celles provenant de la bande de Gaza.
Cette batterie a fait l’objet d’une campagne de médiatisation israélienne qui s’est avéré avère être au-delà de ses véritables capacités.

Son déploiement a été ajourné à plusieurs reprises, prévu en principe en mai 2010.
Selon le journaliste Jonathan Cook, citant le quotidien Ha’aretz, l’entité sioniste a colporté des « faussetés et des demi-vérités » sur Dôme d’acier.


Le temps de vol, de quelques secondes, des roquettes pour atteindre les colonies israéliennes proches de Gaza, comme Sederot, était plus court que le temps nécessaire à Dôme d’acier pour calculer la façon de les intercepter.


De plus, ce système s’est avéré être beaucoup trop cher, le coût de chaque missile d’interception étant estimé à 100 000 dollars. Alors qu’un Qassam coute à peine les 20 dollars la pièce !!

Des analystes militaires estiment qu'en outre, "Israël" sera obligé de dépenser 1 milliard de dollars pour les 20 batteries nécessaires à la protection des colons israéliens proches de Gaza, et pour d’autres dans le nord actuellement dans la ligne de mire du Hezbollah depuis le Liban. Ce coût va grimper rapidement alors que le Hamas et le Hezbollah augmenteront la puissance de leurs arsenaux.