Au total 300 à 400 soldats américains, allemands et hollandais pourraient être stationnés en Turquie afin de faire fonctionner les quatre à six batteries qui seront déployées.
L'Otan a officiellement approuvé mardi le déploiement de systèmes de défense anti-aérienne Patriot en Turquie sous prétexte de protéger ce pays d'éventuels tirs de missiles depuis la Syrie.
Les ministres des Affaires étrangères des 28 pays membres de l'Otan réunis à Bruxelles ont donné, sans surprise, une réponse positive à la demande déposée le 21 novembre par Ankara.
"L'Otan a donné son accord pour renforcer les capacités de défense aérienne de la Turquie afin d'assurer la défense de sa population et de son territoire et de contribuer à la désescalade de la crise", ont annoncé les ministres dans une déclaration.
Les ministres ont "salué l'intention de l'Allemagne, des Pays-Bas et des Etats-Unis de mettre à disposition des batteries de missiles Patriot", qui "se trouveront sous le commandement opérationnel du commandant suprême des forces alliées en Europe", ont-ils ajouté.
L'objectif de ce déploiement "sera totalement défensif" et ne "sera en aucune façon une manière de promouvoir une zone d'exclusion aérienne ou une quelconque opération offensive", selon le secrétaire général de l'Alliance, Anders Fogh Rasmussen.
Un communiqué du ministère turc des Affaires étrangères a également laissé entendre que les missiles sol-air Patriot ne seront "en aucune façon une manière de promouvoir une zone d'exclusion aérienne" au dessus de la Syrie.
Le déploiement de Patriot par les trois seuls pays de l'Otan possédant ce système pourrait être effectif d'ici quelques semaines, probablement au début de l'année 2013.
Il revient désormais aux trois pays possédant des Patriot --Etats-Unis, Allemagne et Pays-Bas-- de décider du nombre de batteries, de la date et de la durée de leur déploiement.
Au total 300 à 400 soldats de ces pays pourraient être stationnés en Turquie afin de faire fonctionner les quatre à six batteries qui pourraient être déployées à Malatya, Diyarbakir et Sanliurfa, selon des sources militaires.