Qualifiant cette vidéo de « la plus atroce et la plus brutale du monde », le site syriatruth a pu s’assurer du lieu et de la date exacts du massacre.
Le site d’information syrien « syria truth » a diffusé une vidéo sur des takfiris en train de regarder un enfant qui décapitait à la machette un partisan du régime de Bachar elAssad. Ce groupe terroriste fait partie de la soi-disant armée syrienne libre, il est connu pour « le groupe Khaled ben elWalid » et est actif notamment à Homs.
La vidéo a été diffusée dimanche dernier sur la page Facebook du groupe précité, commandé par le colonel en fuite Kassem Saad Eddine. Toutefois, elle a été éliminée ce lundi vers midi à cause de son contenu très dur. Dans cette vidéo, on montre des enfants en train de décapiter des personnes enlevées, en tenue civile, à l’aide de machettes des bouchers, après avoir placé leurs têtes sur des pierres utilisées pour la construction. Les victimes sont accusées d’être des partisans du régime, raison pour laquelle les groupes terroristes se permettent de mettre fin à leur vie !
Qualifiant cette vidéo de « la plus atroce et la plus brutale non seulement de la crise en Syrie mais aussi de l’histoire des crimes similaires du monde », le site syriatruth a pu s’assurer du lieu et de la date exacts du massacre. Selon ce site, le crime a été commis dimanche le 8 décembre sur la route Homs-Talbisseh-Rastan où se trouvent les éléments du groupe Khaled ben elWalid.
Des groupes armés présents dans certaines villes syriennes avaient décapité ces derniers mois des partisans du régime et des soldats de l’armée régulière.
La chaine de télévision AlManar a pu toutefois obtenir la vidéo en question. Aux téléspectateurs sensibles, s'abstenir!
Des unités spéciales israéliennes en Syrie !
Le 22 juillet dernier, un rapport exclusif du site syria truth a révélé l’infiltration des unités d’agents secrets israéliens à Alep pour rechercher des sites d’armes chimiques. Dimanche le 8 décembre 2012, le journal britannique Sunday Times a confirmé cette information, à travers son correspondant à Tel Aviv Ouzi Mehnaymi.
Selon lui, des forces spéciales israéliennes opèrent actuellement sur les territoires syriens en tant qu’observateurs recherchant la présence d’armes chimiques et biologiques dans le pays. « Cette opération s’inscrit dans le cadre de la guerre secrète pour rechercher les armes syriennes non conventionnelles, les saboter et empêcher leur développement », précise le correspondant du Sunday Times.
Terrain :
Des rebelles attaquent une région kurde
Dans la ville d’Alep au nord de la Syrie, des rebelles ont tiré des obus de mortier sur le quartier Cheikh Maqsoud, habité par une majorité kurde, faisant des morts et des blessés dans les rangs des civils. C’est ce qu’a rapporté le correspondant de l’agence de presse iranienne Fars news.
Toujours à Alep, l’agence de presse syrienne Sana a rapporté que cinq terroristes ont été tués suite à l’explosion d’une roquette de fabrication locale alors qu’ils étaient sur le point de la tirer à Boustane elBacha.
Dimanche dernier, des hommes armés ont bombardé une station d’énergie électrique dans la périphérie nord de la capitale Damas.
Toujours selon Fars news, 45 hommes armés qui tentaient d’attaquer la zone de Sayeda Zeinab à Damas à partir de la région alZyabiya, ont été tués dans des accrochages avec les soldats syriens près de la mosquée alKhomeiny.
Citant les noms des morts, l’agence de presse iranienne a indiqué que 150 rebelles ont été également blessés dans cette attaque et ensuite transportés à l’hôpital Hairir dans la localité Zaynabiya.
Les rebelles assiègent Hassaké
Toujours selon le site syriatruth, les groupes rebelles du « front Annosra », « Ghoraba’a elCham », et les partisans du membre du commandement de la déclaration de Damas, Nawaf elBachir, assiègent la circonscription de Hassaké de du Sud, de l’Est et de l’Ouest. L’approvisionnement en pétrole et en nourriture a été coupé. De même source, on rapporte la situation humanitaire désastreuse dans cette région, habitée par 2 millions de personnes. Les renseignements turcs assistent les groupes rebelles dans leur siège imposé sur Hassaké, du côté nord de la circonscription.
D’après les observateurs, les Turcs cherchent à faire plus de pression et de chantage sur les habitants de Hassaké, à majorité kurde et syriaque, pour leur refus de soutenir les groupes rebelles contre le régime de Bachar elAssad.
Par ailleurs, les groupes terroristes mentionnés ci-dessus ont pillé les réserves de céréales dans la localité de Rass elAïn et les ont transportées vers la Turquie, comme l’a fait déjà la brigade attawhid à Alep et dans son rif.
AFP : Une base militaire sous le contrôle des insurgés
Des rebelles se sont emparés ce lundi de la base militaire Cheikh Souleimane, à l'ouest d'Alep. Selon le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), « même si l'ASL (armée syrienne libre : ndlr) tente de revendiquer la victoire, ce n'est pas la sienne. C'est celle du Front (islamiste radical) Al-Nosra et des groupes qui lui sont liés", a-t-il expliqué, reflétant une fois de plus l’ampleur de la division qui déchire les groupes rebelles.
Sur ce point, un commandant de l’ASL, cité par le site d’information « arabi press », a reconnu que « des islamistes ont attaqué à notre insu la base militaire et ont mis la main sur une grande quantité de munitions, notamment des obus de mortiers et trois batteries anti-aériennes ».
Un chef local d'Al-Nosra, affilié à l’organisation terroriste d’alQaïda, a revendiqué l'attaque auprès de l'AFP. Des vidéos mises en ligne par des opposants ont montré les combattants brandir dans la base désertée l'étendard d’alQaïda.
Et alors que la communauté internationale a accusé dernièrement le régime syrien d’avoir utilisé des armes chimiques, le démenti de cette allégation est venu de l’aveu des rebelles eux-mêmes.
Un certain Abou Jalal, à la tête de l'une des rares brigades de l'ASL qui a pris part à l'attaque, a déclaré à l'AFP: "nous contrôlons toute la base et aucune arme chimique n'a été trouvée, ni de missiles anti-aériens", alors que les rebelles prétendaient que la base en abritait.
Selon un journaliste de l'AFP qui a assisté à une partie de l'assaut, un grand nombre des combattants islamistes sont étrangers, venus de pays arabes ou du Caucase.
Un des combattants a affirmé à l'AFP qu'au moins 20 soldats qui tentaient de fuir la base avaient été tués et une centaine d'autres faits prisonniers.
AFP/OSDH: combats dans le nord de la capitale
Deux rebelles et un enfant ont été tués lundi dans le nord de Damas, lors des combats les plus violents constatés dans cette zone résidentielle aisée depuis le début du conflit en mars 2011, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), basé à Londres.
Selon l’agence France Presse, l’aviation syrienne poursuivait ses raids sur la périphérie de la capitale, tandis que des affrontements opposaient soldats et rebelles dans la banlieue de Damas, selon cette organisation.
Au total, 45 personnes, dont 22 soldats, ont été tuées lundi à travers le pays, selon un bilan provisoire de l'OSDH.
Deux rebelles ont trouvé la mort lors d'affrontements dans le quartier de Roukneddine, dans le nord de Damas, a indiqué l'ONG. De son côté, la télévision officielle a affirmé que les autorités avaient tué dix rebelles ayant "perpétré des attaques et des vols" et avaient "saisi des roquettes RPG, des mitrailleuses et des fusils".
Dans la matinée, les habitants ont vu plusieurs colonnes de fumée s'échapper du mont Qassioun qui surplombe Damas, au nord.
Au sud-ouest de la capitale, "un chasseur-bombardier a mené un raid sur Daraya, où des combats opposaient rebelles et soldats au sol, tandis que l'artillerie bombardait Mouadamiya al-Cham", a annoncé l'OSDH, qui s'appuie sur un réseau de militants et de médecins civils et militaires à travers le pays.
Les appareils de l'armée de l'air survolaient parallèlement la Ghouta orientale, des zones de vergers où les rebelles ont établi leurs bases arrière autour de la capitale, selon la même source.
Par ailleurs, dans la province d'Idleb (nord-ouest), 22 soldats ont été tués dans des combats, notamment au sud de Maaret al-Noomane, une ville stratégique située sur la route des renforts militaires entre Damas et Alep, selon l'OSDH.
Au cours de ces affrontements, les rebelles ont fait prisonniers 20 soldats et ont mis la main sur six batteries anti-aériennes, de même source.
L'OSDH a également fait état de combats et de bombardements dans les provinces d'Alep (nord), de Homs (centre) et de Deir Ezzor (est).