Mikati affirme qu’« un nouveau plan de sécurité » entrera incessamment en vigueur dans la capitale du Liban-Nord.
La vie est retournée à la normale lundi matin à Tripoli (nord Liban) après plusieurs jours de combats sanglants suite au déploiement massif de l’armée libanaise dans les quartiers rivaux de Bab el-Tebbaneh et Jabal Mohsen.
La décision du Conseil national de sécurité dimanche sur un déploiement parallèle et simultané de l’armée dans les deux quartiers est survenue après les heurts de la semaine dernière qui ont fait au total 19 morts et des dizaines de blessés.
L’armée a effectué lundi des patrouilles dans la rue de Syrie qui sépare Bab el-Tebbaneh (à majorité sunnite) et Jabal Mohsen (à majorité alaouite) ainsi que sur l’autoroute principale qui relie Tripoli au Akkar, plus au nord.
Des points de contrôle et des barrages ont en outre été établis dès dimanche dans plusieurs quartiers de cette ville. Les magasins, qui avaient fermé leurs portes durant une semaine, ont rouvert et la circulation reprenait son cours normal dans tous les quartiers de la ville lundi matin. Seules les écoles restaient fermées.
Le ministre de la Défense, Fayez Ghosn a indiqué que l’armée veillera à empêcher toute tentative de semer le chaos. "Les responsables politiques devraient soutenir les efforts de l’armée en rejetant les discours incendiaires et confessionnels et travailler à empêcher que la tension ne gagne le Liban", a-t-il dit.
Dimanche, le Premier ministre, Nagib Mikati, avait indiqué qu’un consensus avait été atteint sur l’application d’un nouveau plan de sécurité pour mettre fin à l’effusion de sang.
Le ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel, s’est, pour sa part, rendu samedi à Tripoli. Depuis le Sérail, il a affirmé que les pertes auraient pu être beaucoup plus lourdes, à Tripoli, sans l’armée et les FSI.