Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a affirmé mardi à Ankara que la Palestine pourrait saisir la Cour pénale internationale (CPI) au sujet du projet de l’entité sioniste de construire 3.000 maisons à alQods.
Les appels palestiniens se sont multipliés ces derniers temps à la Cour pénale internationale l’exhortant d’assumer ses responsabilités face aux crimes commis par l'entité sioniste contre les Palestiniens surtout pendant la guerre « Pilier de défense».
Le Centre palestinien des droits de l'homme a lancé une campagne « la Palestine à la Cour pénale internationale » (CPI), et ce à l'occasion de la Journée internationale des droits de l'homme.
L'objectif, selon le centre est d'encourager les parties concernées à savoir l'Etat de la Palestine, le Procureur de la Cour pénale internationale et la communauté internationale, d’assumer leurs responsabilités pour garantir la justice et la réparation judiciaire pour les palestiniens victimes des violations israéliennes .
Le centre a souligné que « la détérioration de la situation des droits de l’Homme en Palestine occupée empire d’année en année. La situation en Cisjordanie, notamment à alQods ne cesse de se détériorer sous l'occupation israélienne, la colonisation se poursuit alors que le monde entier nous regarde sans rien faire ».
Parallèlement, le centre palestinien a lancé un appel, lui et le «centre Al Mizan pour les droits de l'homme» , «l’institution de conscience» sans compter un réseau d’organisations non-gouvernementales palestiniennes pour retirer l'immunité d’Israël dans ses crimes perpétrées contre des civils dans la bande de Gaza ».
Ils ont appelé le procureur de la CPI d’ouvrir des enquêtes sur les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité commis en Palestine occupée, après l’entrée de la Palestine au Traité de Rome et de demander à la Chambre préliminaire d’entamer une enquête conformément à l'article 15 du Statut de la CPI.
De son côté, le directeur du Centre palestinien pour les droits de l'homme, Raji Sourani a indiqué que «le fait que la Palestine soit devenue un État non-membre à l'ONU permettra aux Palestiniens de saisir le Tribunal pénal international pour juger les criminels de guerre israéliens ».
Sourani a révélé que « le Centre palestinien compte déposer à la Cour des faits documentés sur les crimes israéliens commis dans la bande de Gaza durant son agression de huit jours pour permettre à ceux qui vont saisir la CPI de poursuivre les criminels de guerre israéliens ».
Par ailleurs, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a affirmé mardi à Ankara que la Palestine pourrait saisir la Cour pénale internationale (CPI) au sujet du projet de l'entité sioniste de construire 3.000 maisons à alQods.
"Nous ne sommes pas très enclins à recourir à cette méthode. Mais si Israël insiste dans son projet inacceptable, nous pourrons alors procéder à d'autres méthodes", a-t-il dit lors d'une conférence de presse avec le président turc Abdullah Gül dans la capitale turque où il était en visite officielle.
Il répondait à une question d'un journaliste lui demandant si après le nouveau statut de la Palestine d'état observateur non-membre à l'ONU, son pays pensait envisageait de recourir à la CPI pour faire condamner l’entité sioniste.
"Si Israël continue dans cette voie (de construction de nouveaux logements), nous y répondrons par toutes les méthodes, évidemment pacifiques, et parmi elles cette cour pourrait être saisie", a précisé ajouté M. Abbas.