Les auteurs de ces graffitis ne sont jamais poursuivis ni traduits en justice, contrairement aux assertions des autorités israéliennes.
Des inscriptions anti-chrétiennes ont été découvertes mercredi matin dans un monastère et un cimetière de Jérusalem (alQods), un nouvel acte de vandalisme israélien.
Des graffitis insultants envers Jésus Christ ont été inscrits "en hébreu sur les portes du cimetière arménien, ainsi que sur (les murs) d'un monastère appartenant à l'Eglise grecque-orthodoxe où ont également été inscrits +Joyeux Hanouka+ et +prix à payer+. Les pneus de trois voitures ont été crevés près du monastère", a indiqué une porte-parole de la police israélienne, Louba Samri.
Des ultras de la colonisation mènent depuis des années une politique dite du "prix à payer", consistant à se venger des villageois palestiniens, des lieux de culte musulmans et chrétiens.
Le père Claudius, l'abbé du monastère, a dit avoir découvert le graffiti à 04H30 (02H30 GMT) lorsqu'il s'est levé pour prier. "C'est la septième fois que cela arrive", a-t-il déclaré à des journalistes sur place.
"Je leur pardonne. Je crois dans la paix et l'amour des gens de toutes les religions", a-t-il dit, interrogé par la radio publique israélienne, en ajoutant qu'il ne savait pas qui était à l'origine des graffitis.
Le Premier ministre israélien a voulu cette fois se montrer distant de l’acte de vandalisme. Dans un communiqué, il a assuré que "les valeurs juives avec lesquelles nous avons grandi et dans lesquelles nous éduquons nos enfants rejetaient complètement ce genre de comportement" !
"La liberté de culte pour toutes les religions en Israël sera préservée et nous poursuivrons en justice les personnes immorales qui ont commis ces actes", a-t-il ajouté.
Malgré ces propos de Netanyahu et les condamnations affichées des autorités sionistes, les auteurs des graffitis sont rarement appréhendés et traduits en justice.
En novembre, la police israélienne a annoncé conduire depuis plusieurs mois "des enquêtes poussées au sujet des auteurs de crimes idéologiquement motivés".