Pour le chef de l’armée libanaise, l’armée ne compte pas de brigades communautaires.

Le commandant en chef de l’Armée libanaise, le général Jean Kahwaji, assure que l’armée était en mesure de trancher la situation à Tripoli dès le début des accrochages, mais une telle intervention aurait été très coûteuse.

L’armée a donc pris soin d’éviter un bain de sang dans la ville. Mais elle n’est pas restée les bras croisés pour autant.

Elle est entrée en contact avec tous les responsables tripolitains et le message qui leur a été délivré est le même: si la volonté d’apaisement n’est pas respectée, nous pénétrerons par la force dans les secteurs de Jabal Mohsen et de Bab el-Tebbané.

Le général Kahwaji a fait savoir aux uns et aux autres que l’armée entrera par la force dans les deux zones précitées et ne se contentera pas d’un déploiement périphérique.

En plus de leur déploiement dans toutes les ruelles où les éléments armés sont présents et à partir desquelles ils ouvrent le feu, les militaires ont donc établi un cordon de sécurité autour des deux secteurs pour interdire toute entrée d’armes et de munitions.

Et pour la première fois à Tripoli, l’armée a décidé de riposter aux tirs.

Le général Kahwaji rapporte que certains politiques ont réclamé le déploiement d’une «brigade sunnite» à Tripoli et Akkar. Dénonçant la volonté de certains d’imposer un cachet communautaire aux brigades de l’armée, il précise que les officiers exécutent les ordres de leur commandement, et que l’armée ne compte pas de brigades communautaires.

Mediarama