27-11-2024 10:30 PM Jerusalem Timing

Mikati: les salafistes étaient sur le point de proclamer l’émirat à Tripoli

Mikati: les salafistes étaient sur le point de proclamer l’émirat à Tripoli

Pour Mikati, c’est cela qui a provoqué l’intervention de l’armée.

Najib MikatiLe Premier ministre Najib Mikati a déploré l’instabilité qui règne au Liban. «Douze milliards de dollars sont sortis de Syrie, si le Liban avait été stable, il en aurait profité. Mais cet argent est allé en Europe et à Dubaï», a-t-il dit mardi à des journalistes qui l’attendaient dans son domicile à Tripoli.

Evoquant les récentes violences à Tripoli, sa ville natale, il a déclaré: «Tout le monde sait que chaque caïd de Bab Tebbané est affilié à un homme politique. Mais lorsque les combats éclatent, tous s’unissent. L’histoire du conflit est ancienne et il y a tellement de haine réciproque...».

Et M. Mikati de poursuivre: «Il faut savoir que le gouvernement n’est pas la seule cible de ces combats. L’affaire est bien plus importante. Les groupes armés salafistes ont d’autres objectifs. Si l’Armée libanaise n’avait pas repris l’initiative, un émirat, déconnecté de l’Etat libanais, aurait été proclamé. C’est cela qui a provoqué l’intervention de l’armée.»

Le Premier ministre ne promet pas aux Tripolitains qu’il n’y aurait pas de 15ème round de violence à Tripoli.

Mais il assure que les fêtes se passeront bien. Evoquant l’affaire du mufti de Tripoli, Malek al-Chaar, il a affirmé que le dignitaire aurait reçu des menaces le jour du mariage de sa fille. Il l’a appelé pour lui conseiller de revenir de Paris, promettant d’installer un poste militaire près de son domicile pour le protéger. «Nous sommes tous menacés, il doit revenir et être parmi nous», a-t-il dit.

Concernant la question gouvernementale, M. Mikati affirme: «ce gouvernement va démissionner tôt ou tard. Mais je ne le ferai pas si cela devait plonger le pays dans le vide. Faisons un compromis: le gouvernement démissionne, un autre, dont les membres ne sont pas candidats aux élections, est formé. Mais à condition qu’en parallèle, nous nous soyons entendus sur une nouvelle loi électorale ».

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