29-11-2024 05:27 PM Jerusalem Timing

Un ancien officier espagnol forme des combattants rebelles en Syrie

Un ancien officier espagnol forme des combattants rebelles en Syrie

Cet officier reconnait que c’est une "opportunité professionnelle qui améliore son CV et lui permet de faire vivre sa famille".

Des rebelles syriens"Je ne suis pas un mercenaire" jure Luis Munar, un ancien officier de l'armée de l'air espagnole qui a quitté sa famille et la crise économique dans son pays pour se rendre en Syrie et participer à l'entraînement des insurgés.

Cet instructeur militaire explique à l'AFP avoir rejoint la Syrie parce qu'il n'a "jamais pu supporter de voir des enfants se faire tuer sans réagir" -- tout en reconnaissant que c'est aussi une opportunité professionnelle qui "améliore mon CV et me permet de faire vivre ma famille".

Selon lui, son premier voyage dans le pays déchiré par des mois de violences, il l'a financé seul, sillonnant les provinces d'Idleb et d'Alep, dans le nord.

Mais cette fois-ci, il est payé par un « réseau international d'expatriés syriens » qui l'a mis en relation avec la brigade al-Farouq, unité revendiquant 12.000 combattants à travers la Syrie, et avec l'Armée syrienne libre (ASL).

Des rebelles syriens"Je suis fier de dire que tous ceux que j'ai formés sont encore en vie", dit M. Munar. "Seuls deux combattants ont été légèrement blessés, dans des combats contre une unité des forces spéciales" en novembre.

Lors de son premier séjour, M. Munar a appris à de jeunes rebelles luttant contre les troupes syriennes, "dont la plupart n'avait jamais tenu un pistolet de leur vie", selon ses prétentions, à utiliser un fusil AK-47 et se battre au corps-à-corps.

Depuis, le conflit a évolué et les rebelles ont abattu plusieurs appareils de l'armée de l'air. "Cette fois-ci, dit-il, on m'a demandé d'entraîner les combattants à se défendre contre les chars et l'aviation".

"Contre l'aviation, je les forme aux armes dont disposent les rebelles, comme des roquettes Douchka et des mitrailleuses lourdes montées sur des pick-up", détaille-t-il.

Parmi ces combattants, dont certains ont à peine 15 ans, "beaucoup n'ont même pas fini l'école, la plupart avaient des petits boulots".

"Quelques-uns seulement ont des diplômes universitaires, mais ils ont tous une chose en commun: ils sont très courageux et ce sont maintenant des vétérans de guerre", a-t-il estimé.

Source: AFP