Pour Damas, la conférence de Marrakech n’est qu’une nouvelle guerre psychologique.
La conférence des «Amis de la Syrie», qui regroupe les pays occidentaux, des Etats arabes et des organisations internationales, a reconnu mercredi à Marrakech la Coalition nationale de l’opposition comme le «représentant légitime» du peuple syrien.
Mais les Etats-Unis, qui n’étaient pas représentés par la secrétaire d’Etat Hillary Clinton «qui souffre d’une infection intestinale», n’ont pas obtenu le soutien qu’ils souhaitaient pour leur décision d’inscrire Le front (Jabhat) al-Nosra, proche d’Al-Qaïda, sur la liste américaine des organisations terroristes.
Au contraire, le chef de la coalition syrienne, cheikh Mohammad Moaz al-Khatib, a critiqué Washington et a pris la défense de ce groupe extrémiste, responsable de la plupart des attaques qualifiées de «terroristes» par les Occidentaux et les Nations unies, et qui ont fait des centaines de morts ces derniers mois.
Le communiqué de la rencontre de Marrakech indique que le régime syrien a «perdu toute légitimité et devrait renoncer au pouvoir afin de permettre le déclenchement d’un processus politique de transition», ajoute le texte.
Guerre psychologique
Damas a riposté en estimant que la conférence de Marrakech n'est qu'une nouvelle «manifestation inutile de la guerre psychologique». Un diplomate syrien cité par le quotidien As-Safir a affirmé que la réunion était «absolument similaire aux trois conférences précédentes».
La Russie s'abstient de participer aux réunions des «Amis de la Syrie», estimant que ses participants ne cherchent pas à établir un dialogue inter-syrien en vue de faire cesser le conflit, mais préparent le terrain pour une intervention étrangère.
Lavrov et Jamil
Dans ce contexte, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, recevra vendredi à Moscou le vice-premier ministre syrien et membre de l'opposition intérieure Qadri Jamil.
Selon le vice-ministre russe des Affaires étrangères, M. Jamil adopte une position critique à l'égard du groupe «Amis de la Syrie» qui «ne sont pas des amis, mais des ennemis de la Syrie».
Mediarama
