Selon Joumblatt, un vide politique pourrait plonger le pays dans un vide au niveau du pouvoir.
Les craintes qu’avait Walid Joumblatt (le chef du PSP) en 2007 au sujet de l’élection présidentielle et du vide politique qui a accompagné cette échéance, il les voit aujourd’hui dans la démission du gouvernement exigée par le 14-Mars, et qui pourrait également plonger le pays dans un vide au niveau du pouvoir.
M. Joumblatt pense que les circonstances qui ont conduit à la formation du gouvernement actuel n’ont pas changé, tant que la situation en Syrie n’a pas changé radicalement.
Et puisque la situation en Syrie n’a pas changé dans un sens permettant un nouveau repositionnement politique au Liban, le maintien du gouvernement en place reste meilleur que son départ avec un risque de voir le vide s’installer.
Le chef du Parti socialiste progressiste pense que le régime syrien, même s’il agonise, continue d’avoir une influence sur ses alliés, surtout que la plupart d’entre eux lient leur sort à celui du régime de Bachar al-Assad.
Ils pourraient donc entraver la formation d’un nouveau gouvernement si celui-ci venait à démissionner.
Aussi, le gouvernement de Najib Mikati restera en place tant que le régime syrien se maintient et demeure capable d’imposer une nouvelle équipe ministérielle semblable au cabinet actuel et d’empêcher la formation d’un gouvernement neutre, comme le réclame le 14-Mars.
Il reste en tout cas capable de provoquer un vide de pouvoir dans une période délicate.
M. Joumblatt pense donc qu’il vaut mieux attendre l’issue de la crise syrienne avant de provoquer une nouvelle crise au Liban.
Source: AnNahar traduit par Mediarama