Ils doivent d’abord signer la quatrième Convention de Genève
La direction palestinienne décidera en début d'année prochaine à quelles organisations internationales adhérer, y compris les instances judiciaires susceptibles de poursuivre Israël, a annoncé le négociateur palestinien Mohammad Chtayyeh.
A la suite de l'accession de la Palestine au statut d'Etat observateur à l'ONU le 29 novembre, "nous avons mis en place une équipe juridique pour étudier à quelle organisation adhérer en premier, quelles sont les procédures, les avantages et les conséquences de chacune", a-t-il déclaré lors d'une rencontre avec des journalistes jeudi soir à Beit Jala, en Cisjordanie.
"Dans deux semaines, nous serons en mesure de décider où et quand présenter notre candidature à telle ou telle organisation", a-t-il précisé, citant notamment "l'OMC (Organisation mondiale du commerce), le FMI (Fonds monétaire international) et la Banque mondiale".
"Nous envisageons toutes les organisations, y compris la CPI et la CIJ (Cour pénale internationale et Cour internationale de justice), nous ne les excluons pas, mais l'équipe juridique étudie où aller et quand", a-t-il expliqué.
"En termes de priorités, je pense que nous devrions d'abord signer la quatrième Convention de Genève, en raison de son applicabilité aux Territoires palestiniens comme territoires occupés", a indiqué M. Chtayyeh.
"Mais si Israël continue ses actes de violence contre notre peuple, par ses colons, les sanctions financières et la colonisation, il nous poussera à aller dans cette direction encore plus vite que nous le voulons", a-t-il prévenu, en référence à la CPI et la CIJ.
La Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre stipule notamment que "la Puissance occupante ne pourra procéder à la déportation ou au transfert d'une partie de sa propre population civile dans le territoire occupé par elle".
Quelque 340.000 Israéliens habitent dans des colonies de Cisjordanie occupée et 200.000 autres dans des quartiers de colonisation à Jérusalem-Est occupé et annexé.
Israël, qui a ratifié ce traité international en 1951, a toujours exclu son application aux Territoires palestiniens, arguant qu'ils n'étaient pas souverains avant leur occupation à la suite de la guerre israélo-arabe de juin 1967.