Pour le vice président syrien, la solution en Syrie réside dans un "règlement historique".
Le vice-président syrien Farouk al-Chareh a affirmé au quotidien libanais al-Akhbar qu'aucun des belligérants ne pouvait l'emporter, appelant à un "règlement historique", selon les extraits d'un entretien qui a été publié ce lundi.
"Aucune rébellion ne peut mettre un terme à la bataille militairement. Tout comme (les opérations) des forces de sécurité et des unités de l'armée ne mettront pas un terme à la bataille" non plus, a affirmé M. Chareh, interviewé à Damas il y a deux jours selon le quotidien.
"Il faut percevoir, sans illusion, le danger du projet en cours visant à détruire la Syrie : histoire, civilisation et peuple", a ajouté M. Chareh, vice-président depuis 2006, qui n'a pas fait de déclarations publiques depuis juillet 2011.
"Certes, il est du devoir de l'Etat de protéger ses citoyens, mais il y a une différence (entre cela et) la poursuite d'une solution sécuritaire à la crise, il ne faut pas confondre les deux", a-t-il insisté.
Une solution syrienne
Pour M. Chareh, "la solution doit être syrienne mais passer par un règlement historique incluant les principaux pays de la région et les Etats membres du Conseil de sécurité".
"Les contacts et les tournées de l’émissaire onusien Lakhdar Brahimi et l’accord de Genève peuvent servir de base à ce règlement", ajoute-t-il.
Et de poursuivre : " nous n’exagérons pas si nous disons que le fait de parvenir au règlement de la crise syrienne ouvrera la voie à une ambiance international capable de traiter des sujets importants par la voie politique et non pas via une confrontation militaire".
"Ce règlement doit garantir en premier lieu l'arrêt de toutes les formes de violence et la formation d'un gouvernement d'union nationale avec de larges pouvoirs", a-t-il poursuivi, estimant que "chaque jour qui passe éloigne un peu plus la solution, militairement et politiquement".
L’existence de la Syrie
Le vice président syrien a en outre insisté sur la défense de l’existence de la Syrie. "Nous devons défendre l'existence de la Syrie et pas mener une bataille pour un homme ou pour un régime", a-t-il souligné.
"Les forces de l'opposition, armées, civiles ou affiliées à l'étranger, ne peuvent se dire unique représentant légitime du peuple syrien", a jugé M. Chareh. Il a dans ce contexte condamné les attentats terroristes visant les civils, les infrastructures, les instituions publiques, et les scientifiques. « Ces criminels et ceux qui les soutiennent ont perdu tout sens moral et humanitaire », a-t-il affirmé.