24-11-2024 12:57 PM Jerusalem Timing

Jets de pierres contre les dirigeants tunisiens à Sidi Bouzid

Jets de pierres contre les dirigeants tunisiens à Sidi Bouzid

"Dans six mois, un gouvernement stable sera en place et livrera les médicaments pour guérir le mal du pays", selon Marzouki.

Tunisie/jets de pierre contre des dirigeantsDes manifestants ont jeté des pierres lundi contre le chef de l'Etat tunisien Moncef Marzouki et le président du Parlement Mustapha Ben Jaafar à Sidi Bouzid, où se déroulaient les célébrations du deuxième anniversaire du début de la révolution tunisienne.

Les jets ont commencé après un discours de M. Marzouki et alors que M. Ben Jaafar s'apprêtait à prendre la parole. Le service d'ordre a rapidement évacué les deux dirigeants vers le siège de la préfecture de cette région marginalisée du centre-ouest de la Tunisie, selon l'AFP.

En scandant le peuple veut la chute du gouvernement, les manifestants ont aussi envahi le parvis sur lequel était montée la tribune où le chef de l'Etat s'était exprimé.

La police n'est pas intervenue, alors que les heurts entre manifestants et policiers se multiplient dans le pays depuis plusieurs mois.

Lorsque le président tunisien a pris la parole, une grande partie des 5.000 personnes réunies sur la place ont scandé Dégage, dégage, l'un des cris de ralliement du soulèvement qui a provoqué la chute du régime de Zine El Abidine Ben Ali.

Copieusement sifflé, M. Marzouki a promis des progrès économiques sous six mois aux habitants de Sidi Bouzid, alors que la misère et le chômage étaient déjà au coeur des causes de la révolte de l'hiver 2010/2011.

Je comprends cette colère légitime, mais le gouvernement a diagnostiqué le mal. Dans six mois, un gouvernement stable sera en place et livrera les médicaments pour guérir le mal du pays, a-t-il déclaré.

Pour la première fois, nous avons un gouvernement qui ne vole pas le peuple, a-t-il encore dit, hué par les manifestants.

M. Marzouki avait déjà été chahuté quelques heures plus tôt, lorsqu'il s'était rendu sur la tombe de Mohamed Bouazizi, le vendeur ambulant qui s'était immolé par le feu le 17 décembre 2010 à Sidi Bouzid, donnant le coup d'envoi au Printemps arabe.