Lieberman serait interdit d’entrer au gouvernement pendant sept ans.
La démission du ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a pris effet mardi matin, cinq jours après l'annonce de son inculpation pour fraude avant les législatives du 22 janvier.
Lieberman a remis dimanche sa lettre de démission au Premier ministre Benjamin Netanyahu et celle-ci a pris effet mardi à 08H00 GMT.
A la suite de cette démission, le vice-ministre des Affaires étrangères Danny Ayalon est légalement tenu de renoncer à ses fonctions, Netanyahu assurant l'intérim jusqu'à la formation du prochain cabinet après le scrutin.
Selon le ministère des Affaires étrangères, Netanyahu souhaite toutefois que Ayalon récupère son poste jusqu'aux élections, ce qui nécessiterait l'approbation du Parlement.
Le tribunal de police de Jérusalem devait formellement inculper "mardi ou mercredi" Lieberman pour fraude et corruption, a indiqué à l'AFP un responsable du ministère de la Justice.
Selon les médias israéliens, le procureur de l'Etat, Yéhouda Weinstein, devait requérir une peine de prison avec sursis assortie de la mention "turpitude morale", qualification infamante qui interdit d'entrer au gouvernement pendant sept ans.
A la suite de cette démission, il reste député, chef du parti ultranationaliste Israël Beiteinou et numéro deux de la liste commune élaborée avec le Likoud (droite) de Netanyahu, donnée largement gagnante.
Dans le cas où il serait condamné à une peine de 3 mois de prison ferme ou davantage, Lieberman risquerait d'être écarté de la vie politique pour sept ans après application de la peine.