Israéliens et Talibans passent par la Turquie pour se rendre en Syrie.10 mille talibans se trouvent d’ors et déjà en Turquie
Une nouvelle fois, des journalistes israéliens sont les invités des insurgés syriens. Une nouvelle fois, ces derniers affichent ne rien avoir contre Israël.
« Nous sommes exclusivement contre Bachar el-Assad et son régime, n’avons aucun problème ni avec les Chrétiens, ni avec les juifs... Si Sharon l’Israélien en personne vient chez moi me dire qu’il est contre Bachar, il sera mon œil », a dit l’un d’entre eux dans un entretien accordé au correspondant de la deuxième chaine de télévision israélienne Itaï Engel.
Les propos du milicien syrien qui s’est présenté sous le pseudonyme Abou Fadi figurent dans le reportage diffusé par la télévision israélienne, et dont des séquences ont été reprises par la télévision Al-Manar et diffusé sur notre site arabophone.
(http://www.almanar.com.lb/adetails.php?eid=375076&cid=21&fromval=1&frid=21&seccatid=23&s1=1)
Le journaliste israélien n’en serait pas à sa première visite en Syrie depuis l’éclatement de la crise. Il se serait rendu le mois de mars dernier à Deraa, premier foyer de la contestation. Mais certaines sources assurent quant à elles qu'il s'est rendu auprès des réfugiés syriens en Jordanie, mais n'est jamais entré en Syrie.
Or son voyage à Idleb au nord de la Syrie est avéré. Dans le reportage qu'il a filmé, il explique s'y être rendu en compagnie d'un guide syrien, en passant par la Turquie et plus précisément par la région d’Iskenderun. Il dit avoir été bien accueilli par les miliciens syriens qui selon lui savaient très bien qu’il est israélien, l’escortant dans leurs différents repaires et lui accordant des entretiens. Signe d'hospitalité: on lui a fait visiter l'intérieur d'un tank confisqué à l'armée syrienne régulière. C'est filmé!
« Nous en tant qu’Israéliens ne pouvons pas nous rendre en Syrie, à travers les passages frontaliers normaux. Des opposants syriens nous ont faits passer clandestinement à travers d’autres voies, et nous sommes arrivés à Idleb qui n’est pas très loin d’Alep », explique Etai dans un entretien avec la télévision israélienne, selon lequel le but de ses visites consistent à faire la connaissance des gens qui combattent en Syrie et ceux qui devraient parvenir au pouvoir après la chute de Bachar el-Assad pour savoir comment ils visionnent l’avenir et comment « ils nous perçoivent nous les Israéliens».
Il constate que parmi les insurgés qui affichent des slogans islamistes figurent des personnes âgées qui ont combattu contre Israël en 1967 et 1973 .
En Turquie : 10 mille Talibans
Pas seulement les Israéliens passent par la Turquie pour se rendre en Syrie, mais aussi les Talibans. Sur le sol turc, le nombre de ces derniers s'élève à près de 10 mille, selon le journal turc Watan. POur eux, la Turquie n'est pas seulement un passage, mais aussi le siège de leur base arrière!
Le journal tient cette information de l’ex-ministre et secrétaire général du parti démocratique Namek-Kamal Zaybak, selon lequel les talibans utilisent la Turquie comme base, surtout dans le camp Gelfy Gozi situé dans à Iskenderun, où ils se retranchent après avoir combattu en Syrie. « Le plus grave est que 3 milles d’entre eux détiennent la nationalité turque. La plupart d’entre eux ont subi leur entrainement en Afghanistan et au Pakistan, et disposent du soutien des Etats-Unis et de leur financement» ajoute Zaybak qui a participé a la rencontre l’opposition syrienne organisee par Teheran, ainsi que le chef du partie du « Bonheur », Mustapha Kamlak, et l’ex vice-Premier ministre Abdel-Latif Chener qui vient de quitter le parti « Justice et developpement » au pouvoir.
Si ces informations s’avèrent justes, appréhende le journal, cela veut dire que la Turquie encourt un grand danger. « C’est Washington qui a créé les talibans et Al-Qaïda pour faire face aux Soviets en Afghanistan, après le dénouement des évènements, les Talibans ont contrôlé l’Afghanistan. La guerre finira un jour bien un jour en Syrie, rien n’empêche que les talibans ne choisissent la Turquie comme leur prochaine cible » écrit-il.
Le journal assure que la présence des talibans en Turquie est connue de tous. Mais personne jusqu’à présent ne connait leur chiffre réel. « Dans l’un des passages souterrains de la région Kadi-Koy à Istanbul, sont vendus des instruments létaux comme des poignards, ainsi que des casques et des couvertures. Lorsqu’on a demandé aux vendeurs à qui il les vend, il a répondu aux Afghans. « Ils vivent ici dans des hôtels, et leur poches sont remplies de dollars. Ils achètent de chacune de ces modèles entre 50 et 60 séries, puis ils vont à Iskenderun », signale le vendeur.
En 2011, le gouvernement d'Erdogan a ouvert un bureau pour la branche politique des Talibans à Istanbul.