25-11-2024 06:51 AM Jerusalem Timing

Bahreïn: le Hezbollah pointé du doigt, des opposants jugés en secret

Bahreïn: le Hezbollah pointé du doigt, des opposants jugés en secret

Les dirigeants bahreinis accusent le Hezbollah de recruter des manifestants au Liban.

Le ministre bahreïni des Affaires étrangères a refusé de présenter des excuses aux familles de victimes tuées par les forces de l’ordre, prétendant que ces derniers rétablissaient l’ordre.


Dans une interview accordée mardi au quotidien panarabe AlHayat, Khaled ben Hamad Al-Khalifa, a accusé, le Hezbollah d’avoir recruté des protestataires bahreinis au Liban.


Il a en outre justifié des accusations précédentes de son gouvernement selon lesquels le Hezbollah est une « organisation terroriste ».


Pour cheikh Khaled, le secrétaire général du Hezbollah a insulté les autorités bahreinis en les accusant de despotisme.
Selon lui, « Sayed Nasrallah s’est engagé, lors de son dernier discours, à jouer  un rôle à Bahreïn. Et cela c’est du terrorisme ».


Rappelons que lors de son dernier discours,  Sayed Nasrallah a exprimé son soutien à toutes les révoltes populaires contre les dictateurs dans le monde arabe. Il a encouragé les manifestants  à poursuivre leur lutte contre les oppresseurs et les tyrans.


S’agissant du Premier ministre, au pouvoir depuis 40 ans, et dont l’opposition réclame le départ, le ministre a dit : « le Premier ministre est désigné par le roi, et cette décision relève du roi, prétendant que « le Bahreïn est une monarchie constitutionnelle ». 

Pour ce ministre, « la monarchie constitutionnelle veut dire que le roi gouverne conformément aux institutions et à la constitution. Et c’est le cas à Bahrein».


Les manifestants inspirés des tactiques du Hezbollah


De son côté, le ministre de l'Intérieur, cheikh Rached ben Abdallah Al-Khalifa a accusé les manifestants de s'être inspirés des tactiques du Hezbollah.


Le gouvernement de Bahreïn a déjà dénoncé le soutien apporté par le Hezbollah et les autorités iraniennes au mouvement de protestation.


A Téhéran, le ministre de la Défense Ahmad Vahidi a de nouveau critiqué l'envoi de renforts saoudiens et émiratis à Bahreïn. "Les gouvernements doivent protéger la vie, les biens et l'indépendance de leur population et non inviter les autres pays pour réprimer et tuer leur peuple", a-t-il dit.
"Ce genre d'action renforce les tensions et met en danger la stabilité dans la région", a insisté M.Vahidi.


Black-out sur la procédure judiciare contre les détenus de l’opposition


Les autorités de Bahreïn maintiennent le secret sur la procédure judiciaire en cours contre des militants de l'opposition incarcérés.


Le procureur général militaire, le colonel Youssef Foulaifel, a ordonné un black-out total sur l'interrogatoire en cours de plusieurs dirigeants de l'opposition, arrêtés lors de la répression du mouvement de protestation.


L'interrogatoire est placé sous le régime de l'état d'urgence, décrété le 15 mars par le roi Hamad ben Issa Al-Khalifa, a indiqué l'agence officielle Bna.


Mais une coalition de sept groupes de l'opposition et des avocats ont écrit au parquet pour protester contre le fait de confier l'enquête sur les dirigeants arrêtés au procureur militaire, faisant valoir que le roi avait promulgué "une loi sur l'état d'urgence, et non la loi martiale".