Les Palestiniens ont fui le camp de Yarmouk, près de Damas, après avoir été chassé par les rebelles.
Le ministre des Affaires sociales, Waël Abou Faour, a présidé ce lundi une réunion élargie consacrée à l’élaboration d’un plan pour le retour des réfugiés syriens qui ont été contraints de fuir, ces deux dernières semaines, le camp de Yarmouk, près de Damas, après les combats entre les rebelles et l’armée régulière.
Ont participé à cette réunion le responsable du comité de dialogue libano-palestinien, Khaldoun Charif, l’ambassadeur de Palestine au Liban, Achraf Dabbour et des responsables des différentes organisations palestiniennes.
Des sources palestiniennes ont indiqué que les discussions ont porté sur l’accord conclu dernièrement à l’ambassade de Palestine à Damas et qui porte sur trois points: mettre le camp de Yarmouk à l’abri des combats entre les rebelles et l’armée syrienne; confier sa gestion aux associations de la société civile dans le camp; interdire la présence d’hommes armés en prévision du retour des réfugiés qui ont fui au Liban et dans certaines régions de la province de Damas.
Un plan détaillé sera préparé pour assurer leur retour.
Des sources libanaises officielles ont précisé que le ministre Abou Faour a préparé cette réunion en procédant à de vastes concertations qui ont englobé le président de la République Michel Sleiman et le Premier ministre Najib Mikati, qui ont appuyé sa démarche et le plan qu’il propose, en mettant l’accent sur la nécessité de lui assurer toutes les chances de succès.
Ce plan, pensent-ils, serait susceptible de faire baisser la tension sectaire qui est apparu après l’afflux de réfugiés palestiniens du Yarmouk au Liban et les déclarations pour le moins «racistes» qui ont fusé aussi bien de la part de personnalités de la majorité que de l’opposition, sous prétexte que le Liban n’est pas capable d’accueillir de nouveaux réfugiés.
Certains ont même appelé à la fermeture des frontières et à l’expulsion des réfugiés.
Mediarama