23-11-2024 05:26 AM Jerusalem Timing

Le CCG appelle l’Iran à stopper ses "ingérences", prône une transition en Syrie

Le CCG appelle l’Iran à stopper ses

"En rejetant la responsabilité de leurs problèmes internes sur d’autres Etats de la région, ils fuient les réalités du terrain, a réagi Téhéran aux accusations du CCG.

Ramin MehmanparastL'Iran a rejeté mercredi les accusations lancées la veille par les dirigeants du Conseil de coopération du Golfe qui avaient sommé Téhéran de "cesser immédiatement et définitivement" ses ingérences dans leurs affaires internes.

"En rejetant la responsabilité de leurs problèmes internes sur d'autres Etats de la région, ils fuient les réalités du terrain", a réagi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, aux allégations du CCG.

"Attribuer ces problèmes à l'extérieur ou utiliser des méthodes oppressives ne sont pas une bonne manière de répondre aux demandes du peuple", a ajouté M.Mehmanparast.

Le CCG condamne les "ingérences" iraniennes

Sommet du CCG à ManamaMardi, les monarchies du Golfe ont durci le ton contre l'Iran et prôné une transition politique rapide en Syrie.

Au terme de leur sommet annuel à Manama, les dirigeants du Conseil de coopération du Golfe (CCG - Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Oman, Koweït et Qatar) ont sommé l'Iran à "cesser immédiatement et définitivement", ce qu’ils ont qualifié d’"ingérences dans leurs affaires internes".

Les dirigeants du Golfe, qui répriment leurs citoyens, accusent l’Iran de soutenir les contestations populaires à Bahreïn et à l’est de l’Arabie saoudite.

A propos du programme nucléaire iranien, le CCG a également appelé Téhéran à coopérer pleinement avec l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA).

Soutien au régime bahreïni

Les monarchies du CCG, qui ont appelé à une transition politique en Syrie, ont paradoxalement apporté leur soutien au régime de Bahreïn confronté à une contestation populaire, revendiquant des réformes constitutionnelles.

Syrie

Sommet du CCG à ManamaLes dirigeants du Golfe se sont dits "profondément attristé" par les « violences en Syrie ».

Ils ont invité la communauté internationale à "agir rapidement pour mettre fin aux massacres" et à apporter une assistance humanitaire aux civils syriens, affectés par le conflit.

Rappelons que la majorité de civils syriens sont victimes d’attentats ou d’assassinats exécutés par les milices de l’ASL ou d’autres groupes extrémistes soutenus par les pays du Golfe et les Occidentaux.

 "Conférence des donateurs à Koweït"

Les pays du CCG, critiques du régime syrien, ont comme prévu apporté leur soutien à la Coalition nationale syrienne, la qualifiant de "représentant légitime du peuple syrien".

Dans ce contexte, le Koweït accueillera le 30 janvier prochain une conférence internationale des donateurs aux « Syriens ».

Le CCG a, en outre, exprimé son soutien à l'émissaire international Lakhdar Brahimi, espérant que sa mission contribuera à forger "une entente au sein du Conseil de sécurité de l'Onu".

Il fait allusion à la Russie et à la Chine, des alliés du régime syrien, qui ont mis leur veto à trois projets de résolutions contre la Syrie.

Intégration économique

Le sommet de Manama qui s'est tenu en l'absence de quatre des six chefs d'Etat du CCG dont celle du roi Abdallah, en convalescence après une opération au dos, a par ailleurs décidé d'accélérer le processus d'intégration économique entre ses Etats membres, approuvé un traité de sécurité et annoncé la création d'un commandement militaire unifié aux contours non précisés.