27-11-2024 07:54 PM Jerusalem Timing

Liban: Le 14-Mars allège son boycott du Parlement

Liban: Le 14-Mars allège son boycott du Parlement

Hariri envisagerait de rentrer au Liban dans les deux prochains mois.

Des dirigeants du 14 MarsLe président de la Chambre, Nabih Berry, a enregistré un important succès politique en poussant le 14-Mars à alléger son boycott du Parlement décidé au lendemain de l’assassinat du général Wissam al-Hassan, le 19 octobre dernier.

Après plusieurs jours d’hésitation, l’opposition a accepté la reprise des réunions de la sous-commission parlementaire chargée d’examiner les projets de loi électorale. Cette décision a été annoncée après une réunion, hier, au domicile du député Boutros Harb.

Cette commission ad hoc, issue des commissions parlementaires conjointes, comprend des représentants du 14-Mars, du 8-Mars et des «centristes»: les députés Farid Makari, Akram Chehayyeb, Ali Fayad, Ali Bazzi, Alain Aoun, Hagop Pakradounian, Ahmad Fatfat, Georges Adwan, Sami Gemayel, Serge Torsarkissian.

M. Makari se trouvant à l’étranger «pour raisons de sécurité», sera remplacé par le président de la commission de l’Administration et de la Justice, Robert Ghanem, qui présidera les réunions. Cette commission ad hoc reprendra ses travaux vraisemblablement après les fêtes.

 Les réunions se tiendront à l’hôtel de l’Etoile, situé dans le périmètre de sécurité du Parlement, placé sous la protection de l’Armée libanaise. Cette formule a été proposée par M. Berry pour priver le 14-Mars du prétexte des «menaces qui pèsent sur la vie des députés de l’opposition» afin de justifier leur boycott des activités du Parlement. Mais devant les pressions politiques, et de peur qu’il ne soit accusé d’avoir mis en péril les élections législatives, prévues en juin 2013, le 14-Mars a fini par céder.

A chaque condition posée par l’opposition, M. Berry a trouvé une solution. Acculé, le 14-Mars a expliqué que son accord ne signifie pas pour autant qu’il a mis fin à son boycott du gouvernement. La reprise des discussions sur la nouvelle loi électorale a été rendue possible par le fait qu’aucun membre du gouvernement ne participe aux débats de la sous-commission. Les travaux de la sous-commission visent à aboutir à une entente sur la taille des circonscriptions électorales et sur le mode de scrutin. Le mécanisme d’action et le calendrier de travail seront définis en accord avec le président de la Chambre.

Dans ce contexte, le quotidien Ad Diyar a rapporté dans son édition de mardi que l’ancien Premier ministre, Saad Hariri, a exprimé au président Berry, via un intermédiaire, son soutien à ses efforts visant à réactiver la sous-commission. Cet intermédiaire a indiqué que M. Hariri envisage de rentrer au Liban dans les deux prochains mois, après que le dialogue entre le 14-Mars et M. Berry ait réalisé quelques progrès, notamment au niveau de la loi électorale.

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