La cellule démantelée aux Emirats formée d’au moins 5 salafistes
Les autorités des Emirats arabes unis ont annoncé mercredi le démantèlement d'une cellule saoudo-émiratie qui planifiait des actes "terroristes" aux Emirats, en Arabie saoudite et dans d'autres pays.
Les membres de la cellule "ont importé des produits et des équipements pour mener des opérations terroristes", ont indiqué les autorités dans un communiqué rapportant qu'ils faisaient partie "d'une cellule organisée de déviants parmi les ressortissants des deux pays", les Emirats et l'Arabie saoudite.
Le terme "déviant" est utilisé en Arabie saoudite pour désigner le réseau Al-Qaïda.
Les suspects, arrêtés "en coordination avec les services de sécurité spécialisés en Arabie saoudite, planifiaient des actes portant atteinte à la sécurité nationale dans les deux pays et dans d'autres pays frères", affirme le communiqué cité par l'agence émiratie Wam sans préciser le nombre de suspects ou les cibles visées.
Les suspects ont été "déférés devant le parquet de la sûreté de l'Etat, avant leur comparution en justice", selon le communiqué.
Contrairement à l'Arabie saoudite, les autorités des Emirats n'avaient jamais fait état d'actions d'Al-Qaïda dans leur pays mais elles avaient arrêté ces derniers mois des dizaines de salafistes.
La cellule démantelée aux Emirats formée d'au moins 5 salafistes
Pour sa part, le quotidien saoudien Asharq Al-Awsat a rapporté jeudi que la cellule "terroriste" est formée d'au moins cinq salafistes, a rapporté jeudi.
L'arrestation en Arabie saoudite d'un salafiste émirati, remis par la suite aux autorités d'Abou Dhabi, a conduit au démantèlement de la cellule qui planifiait des attentats, a ajouté le journal citant une source de sécurité du Golfe.
Ce suspect appartient au groupe émirati Al-Islah, lié aux Frères musulmans, a indiqué la source de sécurité, ajoutant que la cellule démantelée comprenait "plus de cinq membres, dont Abdallah Youssef al-Sayegh, un Emirati de 27 ans".
Le chef de la police de Dubaï, Dhahi Khalfane, avait par la suite accusé les Frères musulmans de chercher à renverser les monarchies du Golfe.
Un quotidien proche des autorités avait affirmé en septembre que le partisans d'Al-Islah arrêtés, une soixantaine, avaient avoué appartenir à une "organisation secrète" qui voulait profiter du Printemps arabe pour instaurer un régime islamique.
Al-Islah avait cependant démenti avoir une aile militaire et recevoir des financements de l'étranger pour instaurer un régime islamique.