Il a demandé au gouvernement libanais d’agir pour exiger sa libération de la France
Le quotidien As Safir rapporte que le ministre du Développement administratif Mohammed Fneich a soulevé, lors du Conseil des ministres jeudi, l’affaire du militant libanais Georges Ibrahim Abdallah, en sa qualité de ressortissant libanais toujours détenu par les autorités françaises «bien qu’il ait purgé sa peine».
Le ministre du Hezbollah a appelé le Liban à assumer ses responsabilités vis-à-vis de ce citoyen, et exhorté les dirigeants du pays à entreprendre les démarches diplomatiques nécessaires.
Le président Michel Sleiman a rappelé qu’il avait déjà effectué plusieurs contacts dans ce dossier et qu’il était prêt à en avoir d’autres. Le ministre de la Justice Chakib Kortbawi, a pour sa part annoncé que son ministère examinait les moyens de faire appel à un avocat qui se porte volontaire pour suivre ce dossier.
Dans ce cadre, la campagne internationale pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah a manifesté vendredi devant l’ambassade des Etats-Unis à Awkar.
Suite à l’assassinat de l’attaché militaire américain le colonel Charles Rays et du responsable du Mossad à l’ambassade de l’entité sioniste Yaacov Borsimantiv, Il a été arrêté en France en 1984. Mais ce n’est qu’en 1986 qu’il a été condamné à 4 ans pour détention d’armes et d’explosifs.
Trois années plus tard, sous les pressions américaines et israéliennes, il est jugé une seconde fois avec pour accusation la saisie en 1986, alors que cela faisait deux ans qu’il était en prison de l’arme du crime dans un appartement loué en son nom. Bien que le procurer général n’ait requis que 10 années, il a été condamné à perpétuité.
Depuis, toutes les tentatives en vue de le libérer se sont heurtées au refus des différents gouvernements français. Plusieurs prétextes ont été invoqués : le plus souvent celui que " ses convictions anti impérialistes et anti israéliennes sont restées intactes".