Et le président égyptien déclare: "Le régime du président Bachar al-Assad n’a pas de place dans la Syrie future"
Le président du parti républicain turc (opposition) Kamal Oglu a reproché au gouvernement et au Premier ministre turcs d’aiguiser la crise en Syrie, se demandant des raisons de cette ingérence turque dans les affaires internes de la Syrie. Selon lui, le gouvernement du parti Justice et développement offre des armes et des fonds à l’une des parties en conflit en Syrie et appelle ce comportement « la politique extérieure ». Tout en s’alarmant sur l’absence de la liberté de l’expression en Turquie, Oglu a souligné que son pays a besoin d’une nouvelle direction, d’un nouveau concept politique, de la démocratie et de la liberté ».
Morsi : Pas de place à Assad dans la Syrie future
Le régime du président Bachar al-Assad n'a pas de place dans la Syrie future, a affirmé samedi le président égyptien Mohamed Morsi devant le Sénat, réitérant l'opposition de son pays à une intervention militaire dans ce pays.
Insistant sur l'importance de "préserver l'unité du territoire syrien dans son intégralité", le président égyptien a également fait part de son "opposition à toute intervention militaire en Syrie qui aggraverait les crises (auxquelles fait face) le peuple syrien", préférant la recherche "d'une solution politique avec un appui et un consensus arabe, régional et international."
"La fin de l'effusion de sang syrien et le (...) retour des réfugiés syriens dans leur mère patrie" sont des priorités pour l'Egypte, a également précisé Morsi, dont le pays accueille près de 150.000 réfugiés syriens, selon les statistiques du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR).
"La Syrie sera unie, libre et indépendante, et personne ne parlera en son nom si ce n'est les représentants légitimes du peuple syrien", a-t-il ajouté. L'Egypte n'a pas reconnu comme représentante légitime du peuple syrien la Coalition de l'opposition, formée en novembre à Doha.
Moscou croit toujours à une solution politique
La Russie a estimé qu'une solution politique pour régler le conflit en Syrie était encore envisageable mais averti qu'il était impossible de persuader le président Bachar al-Assad de quitter le pouvoir. A l'issue d'une rencontre à Moscou avec l'émissaire international pour la Syrie Lakhdar Brahimi, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a déclaré que les deux hommes étaient unanimes pour dire que les chances d'atteindre une solution politique existaient toujours" pour mettre fin au conflit.
Lavrov a cependant souligné qu'il était impossible de persuader le président Assad de quitter le pouvoir, comme le réclament plusieurs pays occidentaux, les Etats-Unis en tête, ou des pays arabes comme l'Egypte qui a jugé samedi que le régime actuel n'avait "pas de place" dans la future Syrie.
Assad "a dit à maintes reprises (...) qu'il n'avait l'intention d'aller nulle part, qu'il resterait à son poste jusqu'au bout (...). Il n'est pas possible de changer cette position", a déclaré Lavrov.
Brahimi a appelé de son côté la communauté internationale à "travailler sans relâche en vue d'une solution politique" afin d'éviter "l'enfer". Mais il a prévenu que même un changement de régime n'aboutirait "pas obligatoirement" à une régularisation du conflit, craignant que la Syrie ne devienne une deuxième Somalie.
Brahimi :un plan acceptable par la communauté internationale
Arrivé au Caire, l'émissaire international pour la Syrie Lakhdar Brahimi a affirmé dimanche avoir une proposition de règlement politique du conflit "qui peut être adoptée par la communauté internationale". "J'ai parlé de ce plan avec la Russie et la Syrie (...). Je pense que cette proposition peut être adoptée par la communauté internationale", a-t-il déclaré après une rencontre avec le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi. La situation en Syrie "est très mauvaise et se détériore chaque jour", a-t-il prévenu. "Soit il y a une solution politique en Syrie", soit le pays risque la "somalisation", a-t-il ajouté.
"Il y a une proposition pour une solution politique basée sur la déclaration de Genève prévoyant un cessez-le-feu, la formation d'un gouvernement avec des prérogatives entières et un plan pour des élections soit présidentielles soit parlementaires", a-t-il ajouté.
Le plan adopté le 30 juin à Genève par le Groupe d'action sur la Syrie prévoit de former un gouvernement de transition doté des pleins pouvoirs dans ce pays en proie à un conflit meurtrier depuis 21 mois, sans toutefois se prononcer sur le sort de Bachar al-Assad.
source: AFP, arabi press