Les principes de la charia,vont rester la principale source de la législation égyptienne, comme dans la constitution en vigueur sous Moubarak.
Une élection présidentielle aura lieu en Egypte avant la fin de l'année, permettant de transférer le pouvoir à un gouvernement élu, a annoncé mercredi l'armée qui assure la direction du pays depuis la chute du président Moubarak.
Cette élection aura lieu "un à deux mois" après les législatives prévues en
septembre pour les deux chambres du Parlement, a déclaré à la presse le général
Mamdouh Chahine, membre du Conseil suprême des forces armées (CSFA).
Cette annonce a été faite lors de la présentation d'une "déclaration
constitutionnelle" destinée à régir la période de transition avant un retour à
un pouvoir civil après le départ de M. Moubarak le 11 février à la suite d'une
révolte populaire.
Cette déclaration reprend de nombreux éléments de la constitution héritée
de l'ère Moubarak, actuellement suspendue, en y ajoutant des amendements
approuvés par référendum il y une dizaine de jours.
Les "principes de la charia", la loi islamique, vont rester la "principale
source" de la législation égyptienne, comme dans la constitution en vigueur
sous M. Moubarak.
Le texte affirme aussi que l'Egypte est un Etat démocratique basé sur le
principe de la citoyenneté. Il confirme que l'islam est religion d'Etat, mais
reprend les dispositions selon lesquelles les partis politiques ne peuvent être
formés sur une base confessionnelle.
L'Egypte a déjà connu le 19 mars un premier scrutin depuis le départ de M.
Moubarak le référendum sur une révision de la constitution approuvée par 77%
des votants.
Cette révision, reprise dans la "déclaration constitutionnelle", limite
toute présidence à deux mandats de quatre ans, au lieu d'un nombre illimité de
mandats de six ans autrefois.
Elle assouplit également les conditions de candidature à la magistrature
suprême, qui empêchaient autrefois de fait toute candidature indépendante.
La tenue de l'élection présidentielle vers la fin l'année allonge de
quelques mois la période de transition de six mois initialement envisagée par
les militaires.