La situation au Sud Liban se résume désormais en l’équation suivante: la stabilité "sans pour autant rassurer l’ennemi".
Chanter la stabilité qui règne au Sud du (fleuve) Litani n’est plus de simples paroles dans l’air ou de simples communiqués de la Finul. Il s’agit désormais d’un vécu dont sont fiers tous les habitants de la région.
Dimanche, et comme il a l’habitude de le faire tous les ans, le Hezbollah a offert un déjeuner en l’honneur des autorités religieuses chrétiennes du Liban-Sud dans un restaurant à Tyr.
Le déjeuner s’est déroulé en présence de l’évêque maronite de Tyr, l’évêque Chucrallah Nabil el-Hajj, du métropolite grec-catholique, l’évêque Georges Bakhouni, du père Philippe Habib, représentant l’évêque grec-orthodoxe Elias Kfoury, de moukhtars et de chefs de municipalités, ainsi que du député Hassan Fadlallah, à la tête d’une importante délégation du Hezbollah.
Dans une allocution prononcée au nom de l’évêque Kfoury, le père Habib a déclaré que le «printemps arabes s’est avéré être un automne arabe.»
L’évêque Bahouni a rendu hommage au rôle du Hezbollah dans la préservation de «la convivialité entre musulmans et chrétiens», soulignant que la tradition libanaise veut que les différentes communautés participent aux fêtes religieuses de toutes et que c’est cette tradition que le Hezbollah tient chaque année à respecter. Le Hezbollah fait ainsi «vivre le Liban de l’entente, de la coopération et de la convivialité».
Le député Fadlallah a de son côté précisé que l’objectif du Hezbollah est que le Liban reste calme et stable.
Selon lui, la situation au Sud se résume désormais en l’équation suivante: la stabilité «sans pour autant rassurer l’ennemi», ajoutant que cette stabilité est assurée par la formule: armée-peuple-résistance.
Il a estimé que les solutions au Liban exigent toujours un dialogue entre toutes les parties. Le député a répété que le Hezbollah souhaite l’adoption d’une loi électorale qui assure «un véritable partenariat avec les chrétiens au Parlement et dans les institutions».
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